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Lactalis et l'Unell fixent un prix du lait stable en 2026 sur la moitié du volume

En 2026, la continuité du prix par rapport à 2025 est assurée pour 50 % du volume que livre l’Unell à Lactalis.

Lactalis et l’Unell s’accordent sur un prix du lait PGC France stable en 2026. Le prix du lait a été fixé à 440 €/1 000 litres pour le mois de décembre.

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Lactalis et l’Unell (Union nationale des éleveurs livreurs de Lactalis), son association d’organisations de producteurs (OP), y voient plus clair pour 2026. Le géant laitier opère des baisses du prix de base du lait depuis octobre. Il est passé de 464 €/1 000 l en octobre à 440 €/1 000 l pour le mois de décembre. La récente chute du prix des produits industriels tire l'ensemble à la baisse. Le prix réel conventionnel moyen s’établit ainsi à 500 €/1 000 l sur l’ensemble de l’année 2025, une progression de 31 €/1 000 l par rapport à l’année précédente.

Le cap pour 2026 est mis sur la stabilité du prix de la matière première agricole (MPA) pour les volumes destinés à la fabrication des produits laitiers de grande consommation vendus en France. « L’Unell et Lactalis ont défini un prix stable de la MPA en 2026 pour soutenir la valorisation de la filière », annoncent les deux parties dans un communiqué de presse conjoint diffusé le jeudi 11 décembre 2025.

En clair, la continuité du prix par rapport à 2025 est assurée pour 50 % du volume que livre l’Unell à Lactalis. Malgré cette part du volume pour lequel le prix restera stable, le prix de base total du lait pourrait suivre la même tendance que sur cette fin d’année, compte tenu de la baisse des cours du beurre et de la poudre maigre à l’œuvre. « Le début d’année pourrait être compliqué, mais nous espérons un retour à la stabilité dans le courant du premier semestre et une reprise lors du second semestre de 2026 » projette le président de l’Unell, Yohann Serreau.

Derniers départs en juillet prochain

Pour mémoire, la formule de calcul du prix du lait utilisée par Lactalis et l’Unell est composée de plusieurs parties : 50 % qui correspondent aux produits de grande consommation vendus en France (PGC France) ; 20 % qui correspondent aux produits de grande consommation vendus à l’exportation (PGC export) ; 30 % qui correspondent aux produits industriels (marché des « commodités laitières » fortement soumises aux aléas des cours mondiaux).

Yohann Serreau rappelle que ce cap de 2026 n’est pas lié à la réduction de collecte du groupe. « Il n’y a pas encore d’impact sur le mix-produit à date, car tous les adhérents n’ont pas encore changé de laiterie. Les derniers départs devront se faire en juillet 2026. » L’Unell attend à partir de là une évolution du mix produit et donc de la formule de prix : « La part des PGC France devrait augmenter. » Une majorité des livreurs concernés par les arrêts de collecte ont trouvé une solution, à l’exception de quelques cas dans l’est de la France.

« Maintenir une juste valorisation »

Dans le détail, le prix du lait pour les PGC France inclut un prix de revient agricole pour 2026 de 476 €/1 000 litres qui pèse pour 70 %, complété par 30 % de variable que sont les PVI (prix à la production industrielle). En 2025, le prix des PGC France a ainsi augmenté de plus de 11 € aux 1 000 litres, un résultat supérieur à l’attendu.

« La stabilité du prix du lait pour les PGC France pour 2026, malgré le contexte de négociations exigeant, illustre notre engagement à maintenir leur juste valorisation. Cette approche s’inscrit dans la continuité de notre stratégie : amortir les fluctuations de marchés, mieux valoriser le travail des producteurs et préserver la pérennité de la filière », a déclaré Fabien Choiseau, directeur de l'approvisionnement du lait chez Lactalis France.

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