Une série de manifestations contre Lactalis
Des rassemblements ont lieu dans des fermes et devant les laiteries en France pour protester contre Lactalis en vue des négociations commerciales qui s’ouvriront avec la grande distribution au début de 2024.
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Le rendez-vous était donné à 12h30 à la ferme des Beaux Mecs, à Auchy-lez-Orchies, dans le département du Nord. « Nous savions que le camion de collecte Lactalis arrivait à 13 heures, nous étions prêts. » Le mardi 19 décembre 2023, Vincent Faidherbe, éleveur représentant la section laitière à la FDSEA 59, ainsi qu’une vingtaine d’agriculteurs, ont fait bloc devant le camion pour exprimer leur mécontentement face à la première laiterie mondiale. Le véhicule est resté bloqué une demi-heure, avant de reprendre sa route.
À la veille des négociations commerciales entre laiteries et distributeurs, un vent d’inquiétude se lève chez les éleveurs livreurs de Lactalis. Le même scénario s’est déroulé dans une autre ferme le mercredi 20 décembre à Chemillé-en-Anjou dans le Maine-et-Loire, rapporte le quotidien Ouest-France. Jeudi 21 décembre, rebelote à Châteaulin dans le Finistère, devant la laiterie Gilap du groupe Lactalis, partage Le Télégramme.
Désaccords sur les prix
La raison du mécontentement des éleveurs ? L’absence d’accord à ce jour avec Lactalis sur l’estimation du prix de revient qui doit être inscrit dans les conditions générales de vente de la laiterie auprès des enseignes de distribution. « Le prix du lait en 2024 pour les producteurs Lactalis dépend de ce prix de revient qui est pris en compte dans la formule de fixation du prix du lait », explique la FDSEA de l’Aveyron dans un communiqué.
Le syndicat invite d’ailleurs les éleveurs à se rassembler vendredi 22 décembre devant les locaux de Lactalis à Rodez. Si Lactalis maintient une augmentation de 1 % du prix de revient, L’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) défend 5 % d’augmentation de l’indicateur.
« Ça n’avance pas dans le sens qu’on voudrait, rapporte Vincent Faidherbe. Le prix du lait payé par Lactalis n’est pas bon pour le producteur. Il faut un prix adapté au temps que nous passons à travail. »
Point positif pour l’éleveur, de jeunes éleveurs étaient présents lors du blocage. « Ça me fait vibrer quand il y a des jeunes en manifestation, ça montre qu’ils portent de l’intérêt à leur avenir. Ils ont besoin d’un prix du lait acceptable, car ils aspirent à une vraie qualité de vie, qui nécessite des investissements sur la ferme. »
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