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Filière bovine La Coopération Agricole « mobilisée » pour la contractualisation avec l’amont

La filière bovine de La Coopération Agricole assure que ses adhérents sont pleinement engagés dans la mise en conformité de leur organisation, afin de respecter, sans délai, la loi Egalim 2 sur la rémunération des agriculteurs.

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« La Coopération Agricole filière bovine confirme que tous ses adhérents sont totalement mobilisés pour se mettre en conformité […] autant à l’amont qu’à l’aval » avec la loi Egalim 2 sur la rémunération des agriculteurs, annonce l’organisation le 8 février 2022.

 

La rumeur d’un délai à la mise en œuvre de la loi accordé aux coopératives avait fait son chemin dans les campagnes, mais Julien Denormandiel’a démentie lors du congrès de la FNB (Fédération nationale bovine) les 2 et 3 février derniers.

Généraliser la contractualisation avec les producteurs

Ainsi, la grande majorité des coopératives sont en train de mettre à jour leur règlement intérieur afin de mettre en phase les contrats qui les lient aux producteurs et la loi Egalim 2, explique à la France Agricole Bruno Colin, président du pôle animal de La Coopération Agricole. « C’est en cours. J’ai bon espoir que ça se fasse dans les semaines et mois qui viennent, assure-t-il. Et pour cela nous accompagnons nos coopératives adhérentes. »

 

De par leur organisation, les coopératives ont « deux façons de procéder pour construire le socle de prix avec ses objectifs d’indexation » garanti par Egalim 2, rappelait le ministre au congrès de la FNB : la contractualisation « classique » ou la modification de leur règlement.

 

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Changement d’état d’esprit à l’aval

Pour le président, également cité dans le communiqué, l’engagement des coopératives ne suffira pas : « nos clients sur tous les marchés (GMS, grossistes, RHD) » devront faire leur part, en « [changeant] d’état d’esprit », sans quoi une rémunération juste pour les éleveurs peinerait à aboutir.

 

« On peut espérer cette année que 25 à 30 % des volumes achetés aux éleveurs seront contractualisés avec l’aval, précise Bruno Colin à la France Agricole. La contractualisation avec l’aval est complexe. Il y a plusieurs modèles de commercialisation, les carcasses sont dispersées entre les clients, et il y a une inflation sur tous les produits. Mais Egalim donne quand même un signal fort, la loi aide à négocier », estime-t-il.

 

Autre point sensible, l’export, qui représente un débouché important : « la loi Egalim ne s’applique pas au reste de l’Europe. Donc pour pouvoir mettre dans les contrats, jusqu’au client, qu’il soit français ou européen, les clauses qui tiennent compte des coûts de production, ça sera de la négociation », poursuit Bruno Colin. « Et s’engager sur des tarifs à terme, n’est pas aujourd’hui dans l’état d’esprit des Allemands ou des Italiens », ajoute Gaëlle Dupas Vaisset, en charge de l’animation de la section bovine et interrogée par la France Agricole.

 

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