Irrigation : l’UFC- Que Choisir prône le principe « préleveur-payeur »
L’association de consommateurs cible notamment les pratiques d’irrigation de « l’agriculture intensive », qui représente selon elle la grande majorité des pratiques. Elle considère aussi que les sommes versées par les agriculteurs en contrepartie de leurs prélèvements en eau sont « une bien faible incitation à réduire les prélèvements ».
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L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a dénoncé dans un communiqué paru le 27 juillet 2023 « la faiblesse des mesures proposées par le gouvernement face à la raréfaction de la ressource » dans le plan eau du 30 mars 2023. Afin de garantir l’approvisionnement en eau des consommateurs, l’association « réclame la mise en œuvre du principe préleveur-payeur dans les redevances payées par l’agriculture intensive » et une « réorientation des aides de la Pac vers les modes de production les plus économes en eau ».
58 % des consommations d’eau
Elle juge que « l’agriculture intensive ne représente pas moins de 58 % des consommations ». Et d’insister : « En été, sa ponction dans la ressource représente jusqu’à plus de 90 % des consommations pour les départements de la façade atlantique et du Sud-Ouest, notamment du fait de la prépondérance du maïs dont les besoins en eau, à la différence des autres grandes cultures, sont concentrés entre juillet et août. »
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L’UFC-Que choisir pointe par ailleurs le rapport de la Cour des comptes publié le 18 juillet 2023 qui indique que les prélèvements d’eau destinés à l’irrigation ont plus que doublé (+118 %) entre 2010 et 2020. « La Cour regrette également que dans les instances locales de gestion de l’eau, les autorisations de prélèvements accordées aux irrigants se fondent trop souvent sur des prélèvements historiques qui ne tiennent aucun compte de la raréfaction récente des ressources en eau, indique l’association de consommateurs. »
Incitation financière
Elle considère qu' « en l’absence de véritable incitation financière à accomplir la transition écologique, il n’y a aucune chance que l’agriculture intensive renonce à ses pratiques aussi polluantes que dispendieuses en eau ». De plus, elle considère que « les sommes versées par les agriculteurs en contrepartie de leurs prélèvements en eau ne constituent qu’une bien faible incitation à réduire les prélèvements. » Selon UFC-Que Choisir, « elles ne représentent selon les régions que 2 % à 15 % du total des redevances pour prélèvements perçues par les agences de l’eau, l’essentiel de la note (entre 51 % et 82 %) étant payé par les consommateurs. »
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