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Les manifestations d’agriculteurs font réagir la sphère politique européenne

Le lundi 15 janvier 2024, les convois de tracteurs allemands se sont réunis à Berlin.

« Écologie punitive », réclamation d’un « état d’urgence agricole »… Face aux mobilisations massives des agriculteurs allemands, mais aussi français et polonais, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Les eurodéputés se sont fait entendre en amont des prochaines élections européennes.

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En réponse aux mobilisations massives d’agriculteurs en Allemagne, en France ou en Pologne, les eurodéputés ont débattu, le 17 janvier 2024 sur le sujet : « Améliorer la situation socio-économique des agriculteurs et des zones rurales, garantir des revenus équitables, la sécurité alimentaire et une transition juste. » Sur fonds d’élections européennes, tous les partis ont fait part de leur sympathie vis-à-vis des agriculteurs.

Parmi les revendications, un « état d’urgence agricole », plaidé par l’eurodéputé Jordan Bardella (ID – extrême droite) avec une exonération d’impôt sur les transmissions, un moratoire sur les accords de libre-échange, la garantie des prix et la sobriété normative face à « l’écologie punitive ».

Trop de normes

Un terme également utilisé par la droite parlementaire, dont Anne Sander (PPE- droite) qui dit assister à « une avalanche de nouvelles règles ». À gauche, l’eurodéputée espagnole Clara Aguilera (S & D) appelle ses collègues à mieux expliquer les politiques vertes « pour parvenir à un consensus avec les agriculteurs ». Benoît Biteau (Verts/ALE) accuse, quant à lui, un modèle productiviste responsable « d’étouffer » les agriculteurs.

Des « similitudes » entre les mobilisations

À gauche comme à droite, les députés se sont mutuellement accusés d’instrumentaliser le débat en vue des élections européennes pour s’attirer les faveurs de l’électorat rural. Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a justement enjoint aux agriculteurs de « faire entendre leurs voix » aux élections futures, tout en reconnaissant les inquiétudes du secteur sur les questions de pesticides, des émissions industrielles et de la restauration de la nature.

Le ministre français de l’Agriculture, Marc Fesneau, note des « similitudes » entre les mobilisations dans les différents pays. Il assure avoir lancé un travail sur les simplifications administratives et revendique un budget « historique » pour accompagner les agriculteurs. Outre-Rhin, ces derniers ont menacé de renouveler leurs opérations à partir du 22 janvier si le projet de taxation du diesel agricole n’était pas n’était pas revu par le gouvernement allemand.

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