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Cet automne, la France a pris l’eau

Les fortes précipitations de cet automne ont parfois entraîné des inondations dans certaines régions, selon le site de Météo-France.

L’automne a été marqué par de forts épisodes de pluies consécutifs et des inondations, d'après Météo-France.

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« Depuis la mi-octobre, la France a été balayée par une succession de passages pluvieux quasi continus, entraînant des inondations et des coulées de boue par endroits comme ce fut notamment le cas sur le Nord-Pas-de-Calais, le Poitou-Charentes, le Jura, la Haute-Savoie ou encore dans les Hautes-Alpes. » C’est le constat dressé par Météo-France dans une note informative diffusée ce mercredi 13 décembre 2023.

Ces pluies abondantes ont eu un fort impact sur la ressource en eau. Le jeudi 14 décembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a annoncé que 48 % des nappes phréatiques présentent des niveaux au-dessus des normales mensuelles en novembre 2023. Une première en France depuis l’hiver 2021.

Des pluies importantes

Du 15 octobre au 11 décembre, certaines stations ont enregistré 1 000 mm, soit près de 1 000 litres d’eau tombée par mètre carré durant cette période. La Nouvelle-Aquitaine, la façade atlantique, le littoral de la Manche ainsi que sur les reliefs de l’Est et de la Corse ont dépassé les 500 mm en deux mois. Seuls le Languedoc et le Roussillon ont été épargnés des fortes précipitations, « un phénomène classique dans ce type de situation météorologique », selon Météo-France.

On constate de forts contrastes entre les zones touchées par la pluie, et ce, parfois sur des distances très faibles. « La station du Lioran et celle de Coltines dans le Cantal, pourtant distantes de seulement 20 km à vol d’oiseau, affichent des différences colossales : 1 263 mm au Falgoux (altitude : 850 m) contre 212 mm à Coltines (altitude : 979 m), soit un rapport de 1 à 6 », détaillent les auteurs.

Ces différences s’expliquent, entre autres, par la présence des montagnes de la chaîne des Puys qui stoppent les nuages et la pluie. Sous le relief, les précipitations sont beaucoup moins abondantes, comme dans la plaine de la Limagne avec 125 mm enregistrés à Clermont-Ferrand et 111 mm à Issoire.

À quoi s’attendre à l’avenir ?

Si les projections climatiques n’indiquent que peu d’évolution du cumul annuel des pluies en moyenne sur la France métropolitaine, des tendances contrastées sont constatées entre régions et les saisons.

Le changement climatique aura un impact en hiver. Les pluies devraient être plus abondantes sur la plupart des régions, notamment sur le nord et l’est du pays. En été, « les projections climatiques indiquent une baisse des cumuls estivaux dans les scénarios de fortes émissions et d’émissions modérées », projette Météo-France. Peu d’évolutions sont attendues dans le scénario de faibles émissions.

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