La situation des nappes phréatiques « s’améliore considérablement », constate le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bilan mensuel présenté le 14 décembre 2023. Au 1er décembre 2023, 48 % des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles en novembre, alors qu’ils n’étaient que 14 % en octobre. Sur un an, les niveaux des nappes sont nettement plus hauts en décembre 2023 par rapport à décembre 2022.

L'état des nappes phréatiques au 1er décembre 2023 est à des niveaux bien supérieurs à ceux de 2022. (©  BRGM)

Les pluies ont rempli les nappes des Hauts-de-France

« C’est une situation très favorable que nous n’avions pas rencontrée depuis l’hiver 2021, relève le BRGM. Mais ce qui est choquant est le fait que les niveaux soient géographiquement très contrastés. » Les précipitations excédentaires des deux derniers mois ont en effet engendré des augmentations des niveaux sur les deux tiers nord et le sud-ouest de la France. C’est le cas notamment dans les Hauts-de-France où les précipitations abondantes ont permis de recharger les nappes, déjà à des niveaux très hauts.

À l’inverse, les niveaux restent sous les normales pour les nappes de la Corse, du pourtour méditerranéen, de la plaine de la Limagne, du couloir Rhône-Saône, du sud de l’Alsace et du Bassin parisien.

À quoi s’attendre ?

Durant l’hiver, la recharge devrait se poursuivre sur les secteurs arrosés et la situation devrait alors se maintenir ou s’améliorer. En cas de précipitations insuffisantes, la vidange pourrait reprendre et l’état des nappes se dégrader.

Quant aux niveaux à l’été 2024, ils dépendront de la recharge de cet hiver. « Il faudrait qu’il pleuve beaucoup pour garantir une bonne recharge pour cet été 2024 », précise le BRGM.

Inquiétudes notamment pour les nappes inertielles du sud de l'Alsace et du couloir Rhône-Saône et les nappes côtières du pourtour méditerranéen (Roussillon, Languedoc et Côte d’Azur). La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes de la côte méditerranéenne, du couloir Rhône-Saône et du Sundgau (sud de l'Alsace), fragilisées par un étiage sévère.