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Transmission : le gouvernement relève les seuils d’exonération fiscale

En réponse à la mobilisation agricole, le gouvernement souhaite relever les seuils d’exonération fiscale sur les transmissions.

Le renouvellement des générations était également au menu des annonces du Premier ministre, Gabriel Attal, le 1er février 2024 pour répondre à la colère des agriculteurs. Bruno Le Maire a notamment donné des détails sur le relèvement de tous les seuils d’exonération fiscale sur les transmissions et Marc Fesneau, sur l’accompagnement à l’installation.

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« Assurer le renouvellement des générations, la transmission, l’installation des jeunes, c’est le moyen le plus sûr de maintenir notre agriculture dans la durée et donc notre identité française. » Le Premier ministre, Gabriel Attal, n’a pas oublié la thématique de l’installation des jeunes et la transmission des exploitations le 1er février 2024 lors de ses annonces.

Des mesures fiscales d’exonération

Gabriel Attal a précisé que son gouvernement travaillait sur deux axes : la transmission, « avec des mesures fiscales et […] une mesure supplémentaire pour le projet de loi de finances en 2025 », et le pacte pour le renouvellement des générations en agriculture. Il a ensuite laissé le soin à son ministre des Finances et à celui de l’Agriculture de rendre plus concrètes ses annonces.

Lors de l’échange avec la presse, Bruno Le Maire a apporté des précisions concernant trois mesures sur la transmission des exploitations et du foncier agricole. Il s’agit du « relèvement de tous les seuils d’exonération sur les transmissions », a-t-il présenté :

Renforcer la loi d’orientation agricole

De son côté, le ministre de l’Agriculture a rappelé que l’installation et la transmission étaient au cœur de la loi d’orientation agricole. « On a besoin d’une politique forte de renouvellement, a insisté Marc Fesneau. Nous allons l’affirmer plus encore dans le projet » de loi d’orientation agricole dont la présentation en conseil des ministres a été reportée.

Le ministre a cité l’accès au crédit, évoquant la nécessité de déployer « rapidement la capacité à garantir des prêts pour les nouveaux installés. Deux milliards d’euros qui sont prévus, et qui permettront des investissements ou des prêts [pour] la reprise des exploitations. Pour favoriser l’installation des jeunes ensuite, nous avons besoin de signaux forts sur les charges. »

Sur ce plan, le ministre de l’Agriculture a évoqué le calcul des exonérations des charges sociales dont bénéficient les jeunes agriculteurs. « Dans un certain nombre de cas, il y a une conséquence, c’est que les jeunes agriculteurs doivent payer davantage de charges que s’ils ne bénéficiaient pas de l’exonération. C’est une aberration à laquelle nous allons mettre fin et nous la corrigerons. »

Marc Fesneau a aussi cité l’accompagnement financier à l’installation. « Nous augmenterons par ailleurs le budget consacré à l’accompagnement de l’installation, dit budget Aita (1), qui passera de 13 à 20 millions d’euros. Il permettra de mieux accompagner dans le cadre du projet de loi et du pacte sur l’avenir des générations en agriculture, et de faire en sorte que les structures qui les accompagnent soient dotées des moyens nécessaires pour l’accompagnement. »

(1) Accompagnement à l’installation transmission en agriculture.

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