Login

Grippe aviaire : les éleveurs attendent toujours les indemnisations de l’État

La Confédération française de l'aviculture réclame la reconduction rapide des indemnisations à 90 % des pertes subies par les éleveurs touchés par la grippe aviaire entre août 2024 et janvier 2025.

Un an après avoir été touchés par la grippe aviaire, les éleveurs restent dans l’attente des indemnisations promises par le ministère de l’Agriculture. En parallèle, ils réclament que l’État respecte sa part pour le financement de la vaccination.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les éleveurs de volailles de chair, poules pondeuses et palmipèdes gras attendent avec impatience les indemnisations économiques concernant les 16 foyers de grippe aviaire apparus entre août 2024 et janvier 2025. « Il est impératif que le dispositif ouvre très rapidement, pour un règlement des producteurs au plus vite. Après plus d’un an pour les premiers foyers, leur trésorerie est fragilisée », alerte la Confédération française de l’aviculture (CFA) dans un communiqué de presse diffusé le 10 septembre 2025.

Le syndicat avait demandé au ministère de l’Agriculture en mai dernier, la reconduction rapide du dispositif d’indemnisation mis en place pour la saison 2024-2025 afin d’indemniser les producteurs concernés. Une demande à laquelle le cabinet avait répondu que ces indemnisations étaient prévues et qu’une réflexion était en cours avec la DGPE (1) pour un dispositif plus pérenne et simple à mettre en œuvre que les précédents compte tenu du nombre de cas plus faible.

Les éleveurs n’ont eu aucune nouvelle depuis, assure l’association spécialisée de la FNSEA. C’est pourquoi, la CFA exige « la reconduction rapide des indemnisations [à hauteur] de 90 % des pertes subies par les éleveurs pendant la durée des restrictions, quelle que soit la méthode mise en place par les services de l’État ».

L’enjeu du financement de la vaccination

Au-delà des indemnisations pour les producteurs touchés, le sujet du financement de la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène reste au cœur des préoccupations de la filière avicole. Pour la campagne de 2025-2026, la contribution de l’État à la vaccination baisse de 70 % à 40 %, laissant 60 % à la charge de la filière.

Des efforts conjoints des interprofessions et de l’État ont visé à réduire ces coûts. La révision du droit européen, en particulier sur la surveillance, devrait générer des économies pour l’État, « d’où la nécessité d’en reverser une partie aux filières, soit dix millions d’euros, pour respecter le ratio », demande la CFA.

La CFA réclame une nouvelle répartition des coûts pour que la part de 40 % de financement par l’État soit respectée. « La vaccination est un outil complémentaire essentiel aux mesures de biosécurité mises en œuvre par les éleveurs de canards pour limiter la diffusion du virus », souligne Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA, cité dans le communiqué.

(1) Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement