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Une souche de grippe aviaire transmissible à l’homme ressurgit aux États-Unis

Des cas de grippe aviaire de type H7N9 ont été confirmés dans un élevage de poulets aux États-Unis. (Photo d'illustration)

Des cas de grippe aviaire de type H7N9, une des principales souches à l’origine des contaminations humaines, ont été confirmés dans un élevage de poulets aux États-Unis, déjà confrontés à une flambée de H5N1.

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« La présence de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H7N9 de la lignée nord-américaine liée aux oiseaux sauvages a été détectée dans un lot commercial de reproducteurs de poulets de chair dans le Mississippi », dans le comté de Noxubee. C’est ce qu’annonce l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) dans un rapport daté du 14 mars 2025.

Plus de 47 000 poulets abattus

Les analyses ont confirmé la détection du virus la semaine dernière, le 13 mars 2025. La dernière détection de cette souche aux États-Unis remontait à août 2017. Une autre souche, H5N9, a aussi été identifiée pour la première fois dans le pays à la fin de janvier. Bilan, plus de 47 600 poulets ont été abattus dans l’élevage concerné.

« Le service d’inspection sanitaire des animaux et des plantes (Aphis) du ministère américain de l’Agriculture, en collaboration avec les responsables de la santé animale et de la faune sauvage des États, mène une enquête épidémiologique approfondie et une surveillance renforcée en réponse à cette détection », ajoute l’OMSA.

Un virus sous surveillance

Les souches H5N1 et H7N9, détectées respectivement en 1997 et 2013, ont été les principales souches à l’origine des cas humains de grippe aviaire, selon les Centres américains de contrôle et prévention des maladies (CDC). La souche H7N9 peut provoquer de graves problèmes respiratoires.

Entre 2013 et 2021, le virus H7N9 a infecté 1 668 personnes et fait 616 morts, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les États-Unis font déjà face à une forte circulation de la souche H5N1 du virus chez les animaux, y compris chez les bovins, avec quelques dizaines de cas de transmission à l’humain, ce qui accentue les craintes d’une future pandémie.

Un manque de communication

Cette crainte est renforcée par le manque de communication des autorités fédérales, qui ont suspendu plusieurs rapports épidémiologiques depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Le ministère américain de l’Agriculture, qui s’était séparé de certains employés dans le cadre des réductions d’effectifs demandées par l’administration Trump, a rappelé à la mi-février certains d’entre eux travaillant sur la lutte contre la grippe aviaire, selon des médias américains.

Le pays a recensé au début de janvier un premier décès humain lié au virus H5N1. Les quelques dizaines de cas humains enregistrés aux États-Unis, dont celui décédé, ont été causées par une exposition directe à un animal, et aucune transmission entre humains n’a été enregistrée.

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