Les États-Unis, par l’intermédiaire de la secrétaire à l’Agriculture Brooke Rollins, ont annoncé un plan de lutte de 1 milliard de dollars contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une épizootie importante de grippe aviaire, entraînant une baisse de la production avicole, et l’envolée du prix des œufs. Afin de « protéger l’industrie américaine et faire baisser le prix des œufs », le ministère a détaillé sa stratégie globale le 26 février 2025.

« L’administration Trump prend le problème sérieux », affirme la secrétaire à l’Agriculture, ajoutant que « l’administration Biden n’a pas fait grand-chose pour remédier aux épidémies répétées et aux prix élevés des œufs ». Désormais, « l’aide est en route », affirme cette dernière.

Une approche en cinq volets

Le gouvernement américain présente une « stratégie solde visant à fournir des œufs à des prix abordables », mentionnant le cas de la Californie où le prix des œufs « est 60 % plus élevé que dans d’autres régions du pays ». Le plan annoncé se décline selon les cinq volets suivants :

  • L’investissement dans les mesures de biosécurité, par des protocoles et des audits pour diminuer le nombre de foyer d’IAHP ;
  • La poursuite de l’indemnisation des éleveurs dont les élevages sont dépeuplés, le ministère précisant que de « nouveaux programmes sont à l’étude pour accélérer le repeuplement » ;
  • La suppression des charges réglementaires inutiles pesant sur l’industrie du poulet et de l’œuf afin de favoriser l’innovation et de réduire les prix à la consommation ;
  • Une stratégie ciblée de recherche sur les vaccins ainsi que pour réduire les cas de dépeuplement chez les poules pondeuses ;
  • L’étude d’options d’importation et d’exportation temporaires afin de compléter l’offre nationale et réduire les coûts pour les consommateurs.

100 millions pour soutenir la recherche de vaccins

Dans le détail, le plan de lutte comprend 500 millions de dollars supplémentaires pour les mesures de biosécurité, alors que la transmission par la faune sauvage correspond à 83 % des cas d’IAHP, évalue l’office américain. Ainsi, le ministère « partagera jusqu’à 75 % des coûts liés à la résolution des problèmes de biosécurité à haut risque identifiés par les évaluations et les audits », indique-t-il.

Pour compléter, jusqu’à « 400 millions de dollars seront disponibles pour couvrir les coûts des élevages » touchés par l’IAHP. Enfin, 100 millions de dollars sont alloués « pour la recherche de vaccins de nouvelle génération, la réduction des charges supplémentaires et l’étude des possibilités d’importations ».

La somme totale s’ajoute aux financements déjà accordés pour indemniser les éleveurs dont les élevages ont été dépeuplés, précise le ministère dans son communiqué.