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La France perd son statut « indemne » de grippe aviaire

Un foyer de grippe aviaire a été détecté dans le Calvados le 28 décembre 2024.

Deux nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été détectés à la fin de décembre dans l’Eure et le Calvados. Cela entraîne la perte du « statut indemne » de grippe aviaire, à peine retrouvé par la France, a annoncé le ministère de l’Agriculture ce lundi 30 décembre 2024.

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La détection de deux foyers, « le 27 décembre dans l’Eure, et le 28 décembre dans le Calvados, vient rappeler l’importance de respecter toutes les mesures de biosécurité, insiste le ministère de l’Agriculture dans un communiqué de presse diffusé hier soir, le 30 décembre 2024. Conséquence directe de ces détections : la France perd son statut d’indemne d’IAHP qu’elle venait de recouvrer depuis le 15 décembre. »

Deux foyers liés sur le plan épidémiologique

D’après la radio locale France Bleu, ce deuxième foyer de grippe aviaire a été détecté dans un élevage près de Honfleur. Son propriétaire s’était approvisionné en volailles dans l’élevage infecté dans l’Eure, à La Poterie-Mathieu. L’abattage de l’ensemble des volailles (environ 500 poules, pintades et chapons élevés en bâtiment) doit intervenir ce mardi 31 décembre.

La préfecture du Calvados a confirmé lundi soir qu’un arrêté préfectoral de déclaration d’infection venait « d’être pris suite aux résultats positifs par rapport à la présence du virus IAHP » et que les animaux devaient être abattus « dès que possible ». La France demeure par ailleurs au niveau de risque « élevé », au regard notamment des possibilités d’infections liées aux migrations des oiseaux sauvages, précise le ministère.

Des zonages de protection et de surveillance

Dès la détection des foyers, « les préfectures concernées ont pris un arrêté de zonage qui délimite une zone de protection à 3 km autour de chaque foyer et une zone de surveillance entre 3 et 10 km ». Ces mesures s’ajoutent au « dépeuplement (euthanasie des animaux, NDLR) des deux sites et de leur nettoyage et désinfection par une société spécialisée », précise le communiqué.

Par ailleurs, la France poursuit le déploiement de sa deuxième campagne de vaccination obligatoire des canards, lancée le 1er octobre 2024. L’État vient de prolonger sa participation financière à cette campagne.

Le statut « indemne », qui offre des perspectives plus favorables pour les exportations, est recouvré si aucun foyer n’est détecté pendant au moins 28 jours sur l’ensemble du territoire.

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