Un premier bilan « très positif » de la vaccination contre la grippe aviaire

« L’organisation entre fournisseurs de vaccin, vétérinaires, organisations professionnelles agricoles et éleveurs est un succès. » Dans un communiqué publié ce mardi 2 avril 2024, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, salue les « six premiers mois réussis de la première campagne de vaccination nationale contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), engagée le 1er octobre dernier ».

10 foyers depuis l’automne 2023

Au 2 avril 2024, plus de 26 millions de canards ont reçu une première injection de vaccin, et plus de 21 millions se sont vus administrer une seconde dose. « Ces chiffres sont conformes à l’objectif défini par le ministère et les professionnels en amont de la campagne. » Pour rappel, le ministère vise la vaccination de 64 millions de canards entre le 1er octobre 2023 et le 30 septembre 2024, avec un protocole vaccinal s’appuyant sur l’administration de deux doses espacées de trois ou quatre semaines.

D’après la rue de Varenne, « la bonne organisation de la vaccination a contribué, en concordance avec une bonne application des mesures de biosécurité et une pression virale plus faible que les années précédentes, à réduire de manière très significative le nombre de foyers d’IAHP ». Depuis l’automne 2023, « seuls 10 foyers ont été détectés […] contre 315 sur la même période l’an passé », chiffre le ministère.

Incidences « très limitées » sur les exportations

Pour la seconde campagne de vaccination des canards qui débutera le 1er octobre 2024, les laboratoires Boehringer Ingelheim et Ceva Santé Animale fourniront 61 millions de doses de vaccin supplémentaires aux 80 millions de doses fournies par Boehringer Ingelheim pour la première campagne. Le ministère de l’Agriculture ne précise pas si la prise en charge par l’État de 85 % des dépenses liées à la vaccination lors de la première campagne sera maintenue lors de la suivante.

Sur les volets de la diplomatie et du commerce, un point d’information sur la vaccination contre l’IAHP est prévu avec la Commission européenne et les États membres de l’Union européenne à la fin d'avril, annonce le ministère. Et de souligner que « la circonspection initiale de certains observateurs internationaux a progressivement été levée. Les incidences de la campagne vaccinale française sur l’exportation de canards sont restées très limitées, seule une poignée de pays ayant fermé ou suspendu l’accès à leur marché (1), en attendant de finaliser leurs analyses de risque. »