Empreinte environnementale : Carrefour mise sur les protéines végétales
Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et « répondre aux problèmes de pouvoir d’achat », Carrefour veut accroître ses ventes de produits à base de protéines végétales.
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Le géant de la distribution s’est allié à sept industriels, dont Danone et Bonduelle, pour augmenter les ventes de produits à base de protéines végétales, alternatives à la viande et aux produits laitiers, et réduire ses émissions de gaz à effet de serre, ont annoncé les groupes ce mercredi 6 septembre 2023.
500 millions de chiffre d’affaires d’ici à trois ans
« Aujourd’hui, nos clients ne veulent plus seulement du bio, ils veulent du local, ils veulent de l’ultra-frais et du végétal », a exposé le patron de Carrefour, Alexandre Bompard, lors de la présentation à la presse mercredi de cette « coalition internationale pour accroître les ventes d’alternatives végétales ».
Concrètement, le distributeur veut que ces produits, qui comprennent les laits et fromages végétaux, burgers et plats vegans mais aussi les légumineuses, soient « mieux identifiés et appréciés », avec une signalétique en magasin et de la pédagogie auprès des consommateurs.
Aux côtés du distributeur, les groupes Danone, Unilever, Bel (Kiri, Boursin…), Andros, Bonduelle, Nutrition & Santé (Gerblé, Céréal…) et Savencia (Tartare, St-Moret…), visent ensemble un chiffre d’affaires total de 3 milliards d’euros sur ces produits d’ici à 2026. Carrefour, qui propose cinq cents références de produits à base de protéines végétales dont cent vingt-quatre en marque propre, vise 500 millions d’euros de chiffre d’affaires sur ces produits d’ici à 2026, soit une hausse de 65 % par rapport à aujourd’hui.
« Beaucoup de clients passent au végétal pour des raisons économiques », a précisé Bertrand Swiderski, directeur de la RSE (responsabilité sociale et environnementale) de Carrefour.
Une réponse aux problèmes de pouvoir d’achat
Le groupe, qui espère que d’autres industriels se joindront à l’opération, estime que les protéines végétales peuvent répondre aux problèmes de pouvoir d’achat : « Beaucoup de catégories de protéines végétales sont moins chères que les protéines animales », selon Alexandre Bompard.
Développer l’alimentation végétale fait partie du plan d’action du groupe pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Il a régulièrement été critiqué ces derniers mois par des associations spécialisées sur la sincérité de ses engagements en la matière.
Carrefour s’est fixé pour objectif de réduire de 29 % d’ici à 2030 ses émissions indirectes dites Scope 3, qui constituent la quasi-totalité du total. « L’augmentation des ventes de produits d’origine végétale y contribuera significativement », a indiqué l’entreprise dans un communiqué mercredi, précisant que « diversifier son alimentation en y incorporant des protéines végétales est un moyen efficace pour réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre ».
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