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Le recul des cheptels conduit à la réduction des gaz à effet de serre

La décapitalisation des élevages a vu le secteur réduire ses émissions en protoxyde d'azote et en méthane entre 2023 et 2024.

Entre 2023 et 2024, le secteur agricole a vu ses émissions de gaz à effet de serre se réduire de 0,5 %. Une baisse liée à la diminution des cheptels bovins et porcins avance le Citepa.

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Le Citepa, l’organisme qui réalise l’inventaire annuel des émissions de gaz à effet de serre de la France, a publié le 16 juin 2025 ses estimations par secteur d’activité. En 2024, les émissions de GES ont poursuivi leur diminution de 1,8 % par rapport à 2023, soit –6,9 millions de tonnes en équivalent CO2 (Mt CO2e). Un rythme de décroissance plus faible que les deux années précédentes. Cette réduction est notamment portée par l’agriculture qui voit ses émissions en repli de 0,5 % par rapport à 2023 (soit –0,4 Mt CO2e).

Objectif atteint pour l’agriculture

Le recul des cheptels bovins et porcins a permis au secteur de l’élevage de voir ses émissions de protoxyde d’azote (N2O) et de méthane (CH4) réduites respectivement de 1,6 % et 1,9 % entre 2023 et 2024. Sur le même pas de temps, « en lien avec la hausse des livraisons d’engrais » selon le Citepa, les émissions de CO2 ont augmenté (+4,8 %).

Entre 2019 et 2023, les émissions de GES ont reculé de 7 % pour le secteur agricole, soit –5,5 Mt CO2e. Pour rappel, le budget carbone fixé pour le secteur agricole dans la stratégie nationale bas carbone 2 (SNBC 2) pour la période de 2019-2023 était de 82 Mt CO2e par an. Un objectif qui semble atteint alors que les émissions de GES du secteur atteignent 79 Mt CO2e par an en moyenne.

La future SNBC 3, mise en concertation en novembre dernier, prévoit que le secteur atteigne 67 Mt CO2e par an.

« La dynamique de réduction des émissions en 2024 est sur le bon rythme pour atteindre l’objectif de la SNBC en vigueur d’une baisse de 40 % des émissions brutes d’ici à 2030 par rapport à 1990, commente le ministère de la Transition écologique. Mais les efforts doivent être poursuivis pour […] parvenir à notre nouvel objectif climatique de réduction de moitié nos émissions de brutes entre 1990 et 2030. »

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