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Filière bovine « Ce n’est pas un rapport contre les éleveurs », défend Pierre Moscovici

Au micro de France Inter, Pierre Moscovici a affirmé que le rapport publié par la Cour des comptes qu’il préside, n’est pas « contre les éleveurs, ni contre l’élevage ».

Interrogé sur France Inter, Pierre Moscovici affirme que le rapport publié par la Cour des comptes qu’il préside, n’est pas « contre les éleveurs, ni contre l’élevage ».

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« On ne demande pas une réduction du cheptel, a insisté Pierre Moscovici en répondant à une question de Léa Salamé sur l’antenne de France Inter ce 25 mai 2023. Il faut le lire ce rapport. Il dit nous avons pris en France des engagements pour une économie carbone neutre en 2050, et il y a 11,5 % des émissions qui viennent de l’agriculture. Donc il faut changer notre modèle agricole, et c’est notamment lié à l’élevage bovin. »

Alimenter le débat public

Revenant sur le rapport qui a mis le feu aux poudres, le président de la Cour des comptes a d’abord défendu l’impartialité de la Cour des comptes. Il a rappelé qu’il s’agit d’une institution indépendante dont le rôle est d’alimenter le débat public, et de « s’adresser au citoyen. Il faut prendre ce rapport comme ce qu’il est, c’est-à-dire une contribution au débat. J’aimerais aussi qu’on le lise complètement. C’est un rapport sur les soutiens à la filière, ce n’est pas un rapport contre les éleveurs, ni contre élevage. »

Le rapport « dit qu’il y a des inégalités […], qu’il faut renforcer le revenu de ceux qui souffrent, a-t-il poursuivi. Il souligne le caractère indispensable de l’élevage bovin, et je ne veux pas laisser penser que la Cour serait contre les agriculteurs. C’est nécessaire à notre suffisance alimentaire. C’est bon pour les sols, c’est bon pour l’emploi, et je ne conçois pas une France sans agriculture. »

Une rencontre avec les responsables de la filière

Pierre Moscovici a également souligné « qu’il y a déjà une réduction [du cheptel] qui est en cours et que nous changerons nos habitudes, c’est-à-dire que nous mangeons moins de viande. » Il a annoncé qu’il proposerait de « rencontrer les responsables du monde agricole, de la filière bovine aussi. Pourquoi ? Pour discuter du fond du rapport. Il ne faut pas caricaturer. Ce que nous avons dit c’est qu’il faut réfléchir stratégiquement à long terme sur cette question. Tout ça est un peu déformé, c’est tiré son contexte. Je veux dire aux agriculteurs que je comprends leur émotion, que je la partage, qu’il n’y a aucune hostilité de la Cour à l’élevage bovin. »

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