Login

La production de tomates est prévue en baisse en 2025

La hausse de production de 3 % attendue dans le bassin du Sud-Est ne compense pas le recul dans les autres bassins.

La production française de tomates est attendue à 491 800 tonnes, en baisse de 2 % pour la campagne de 2025 par rapport à 2024, selon les prévisions d’Agreste arrêtées au 1er mai 2025.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La production de tomates pour le marché du frais est estimée à 491 800 tonnes pour la campagne de 2025, en baisse de 9 800 tonnes par rapport à 2024, selon la note d'Infos rapides publiée le 18 mai 2025 par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture.

La hausse de production de 3 % attendue dans le bassin du Sud-Est ne compense pas le recul dans les autres bassins producteurs. En particulier dans le bassin du Centre-Ouest, Agreste prévoit 8 % de production en moins, lié à une diminution des surfaces de 7 % par rapport à 2024, année où la production était d’ailleurs fortement repartie à la hausse sur ce bassin après plusieurs années de baisse. Dans le bassin de l'Ouest, les tonnages sont estimés en baisse de 2 % sur un an, malgré une hausse des surfaces de 3 %.

Calibres plus petits sur les variétés résistantes au ToBRFV

L’Ouest représente toujours le premier bassin de production avec 147 600 tonnes prévues en 2025, soit 30 % du total national. Mais en 2025, la production y est nettement inférieure, de 10 %, à celle de sa moyenne quinquennale. 

« De nombreux serristes ont opté pour la plantation de variétés résistantes au virus ToBRFV et les calibres observés jusqu’à présent sont plus petits », constate Agreste. À noter que les serres représentent la quasi-totalité des surfaces (96 %) dans le bassin de l'Ouest, contre près des trois quarts dans le Centre-Ouest et environ les deux tiers dans le Sud-Ouest et Sud-Est.

Cours élevés en avril

Les conditions météorologiques ont été contrastées sur le pays pour le début du printemps. « Relativement favorables » dans les bassins du Centre-Ouest et du Sud-Ouest, elles y ont « favorisé le développement des plants de tomate », selon Agreste. En revanche, « le bassin du Sud-Est a été affecté par un déficit de luminosité ». Avec pour conséquence une production « plus tardive que lors d’une campagne normale », en serres comme en plein air.

Sur l’ensemble du mois d’avril, « les prix ont été supérieurs de 12 % à ceux de la campagne de 2024 et de 3 % à la moyenne de 2020 à 2024 sur le même mois », souligne Agreste. Au début du mois, l’offre insuffisante a permis « un marché fluide et des cours élevés ». À la fin du mois cependant, l’arrivée de la production du bassin du Sud-Est « a fait fléchir les prix malgré une demande stimulée par une météo favorable ».

Ce début de campagne de commercialisation est jugé « plutôt satisfaisant », notamment du fait « des échanges soutenus en gros fruits grâce à une demande bien présente ». Mais « la situation est plus complexe pour les petits fruits », estime Agreste. Outre une offre déjà large sur ce segment, les producteurs français souffrent de « la concurrence des produits d’importation marocains à petits prix » sur ce segment.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement