« Au 1er mai 2024, la production française de tomates pour le marché du frais est estimée à 479,3 millions de tonnes pour la campagne dee 2024. Elle serait en hausse de 6 % sur un an », estime Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa dernière note d’Infos rapides, publiée le 31 mai 2024. Il s’agirait toutefois d’un recul de 6 % par rapport à la moyenne de 2019 à 2023.

Rebond dans le Centre-Ouest

Les surfaces nationales implantées en tomates pour le marché du frais pour la campagne de 2024 seraient stables sur un an et s’élèvent à 2 614 hectares. Toutefois, elles seraient en baisse de 3 % par rapport à la moyenne de 2019 à 2023.

Dans le bassin de production du Centre-Ouest, la production retrouverait un niveau proche de celui des campagnes antérieures à 2023. Car l’an passé, la campagne s’était notamment caractérisée par « un recul important des surfaces et des rendements », souligne Agreste. La production totale de cette région de production en 2024 est estimée à 101 800 tonnes, soit une progression de 59 % sur un an, et de 14 % par rapport à la moyenne quinquennale.

En revanche, une baisse de la production est attendue dans les bassins Sud-Est (–16 %) et Ouest (–14 %) par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La production totale estimée de ces deux bassins s’élèverait à 111 300 tonnes pour le Sud-Est et 83 200 tonnes pour le Sud-Ouest. « Le début de la campagne est caractérisé par un retard en production en raison d’une météo peu favorable avec un déficit de luminosité. Les volumes progresseraient nettement à partir d’avril », ajoute Agreste.

« La demande reste limitée »

« Les cours ont été fermes en début de campagne en raison d’une offre inférieure aux volumes habituels. En mars 2024, les prix ont été supérieurs de 2 % à ceux de la campagne précédente et de 6 % à ceux de la moyenne quinquennale », déclare le ministère. Dans un contexte météorologique peu favorable, les disponibilités se développent mais la demande reste limitée.

Mais en avril 2024, les cours s’orientent à la baisse. Ils s’érodent de 12 % par rapport à 2023 et de 5 % par rapport à la moyenne quinquennale. « La faiblesse des cours est plus marquée sur les tomates petits fruits, en baisse de 22 % par rapport à la campagne précédente et de 12 % par rapport à la moyenne quinquennale », poursuit Agreste.

Entre janvier et mars 2024, les exportations (115 800 tonnes) fléchissent de 6 %. À l’inverse, les importations (208 500 tonnes) augmentent de 9 % sur un an, par rapport à la même période de la campagne précédente. Au total, le déficit des volumes d’échanges extérieurs est en hausse de 38 % sur un an.