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Tomates : les producteurs s’inquiètent d’un contexte de plus en plus défavorable

« Les premiers bilans de la saison 2023 montrent une baisse de la production de tomates et des surfaces qui plafonnent », indique l'AOPn Tomates et Concombres de France.

Production nationale en baisse, chiffres records d’importations, instabilité réglementaire… Les producteurs français de tomates alertent le gouvernement sur la nécessité d’un véritable plan de développement et d’investissement pour la filière.

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Dans un communiqué publié le 17 octobre 2023, l’Association d’organisations de producteurs nationale Tomates et Concombres de France (AOPn Tomates et Concombres de France) s’inquiète du bilan de campagne de la tomate en 2023. Dressé au début de septembre par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, il montre en effet un recul de la production nationale de 13 % sur un an.

Une accumulation de contraintes

« Alors que le taux d’approvisionnement de la France n’est que de 58 % en moyenne entre 2019 et 2021, l’AOPn Tomates et Concombres de France s’attend à ce que ce chiffre empire », alerte également l’association. En cause, l’importation de tomates en provenance notamment du Maroc, qui profite « d’accords commerciaux ultra-favorables et d’absence d’étiquetage clair de leur origine ». Ainsi, selon le communiqué, plus de 700 000 tonnes de tomates marocaines ont été exportées vers l’Europe sur 2022-2023, dont 51 % vers la France.

L’association dénonce également une accumulation de contraintes, conjoncturelles d’abord (manque de lumière en début de saison, augmentation des coûts de production…) mais aussi réglementaires : « L’application du volet emballage de la loi Agec (1), avec ses décrets d’application successifs, se télescope elle-même avec une réglementation européenne en cours d’élaboration », déplore notamment l’AOPn.

En attente du plan de souveraineté

« Aujourd’hui […], les producteurs attendent des signaux forts pour investir, déclare Jean-Pierre La Noë, président de l’AOPn Tomates et Concombres de France. Le plan de souveraineté relatif aux fruits et légumes du Gouvernement ne tient clairement pas ses promesses. L’alternative est pourtant simple : l’augmentation de notre production de manière substantielle avec un véritable plan de développement et d’investissement et le renforcement de l’accompagnement à la rénovation du parc de serres français, ou la disparition progressive de la filière au profit de l’importation », ajoute-t-il.

(1) Loi anti-gaspillage et économie circulaire.

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