Dans un communiqué diffusé le 5 juin 2023, Légumes de France dénonce la dichotomie entre les engagements de la grande distribution à valoriser les légumes français, et la quantité de produits importés sur ses étals. Des dizaines de producteurs de tomates adhérents ont ainsi mené des actions d’étiquetage de l’origine dans des enseignes d’Arles, de Nantes et de Bretagne les 1er et 2 juin. Ils y dénonçaient la « concurrence déloyale » des tomates marocaines.

Mise en avant obligatoire de l’origine

À l’occasion de cette opération, « les producteurs français de tomates ont demandé aux enseignes de la grande distribution, lorsque l’offre française est disponible, de proposer aux consommateurs exclusivement des tomates tricolores. Ils ont également réitéré leurs revendications auprès des pouvoirs publics, pour un affichage plus visible » de l’origine, indique Légumes de France :

  • Impression du drapeau du pays producteur avec une hauteur de 15 mm au minimum avec, à proximité immédiate, la mention écrite de l’origine ;
  • Mention de l’origine apposée sur la face supérieure de l’emballage (la plus visible en rayon) ;
  • Mention du lieu et du pays d’emballage écrite en taille de caractère inférieure à celle du pays d’origine.

Coût de main-d’œuvre bradé

L’association souligne par ailleurs l’écart du coût de production entre les tomates françaises et marocaines, et rappelle que celles-ci ne sont pas uniquement vendues lors du creux de la production nationale. Elle estime également que du fait des méthodes de calcul employées, les barrières douanières entre le Maroc et l’Europe sont quasi inexistantes. L’origine marocaine représente 63 % des importations tricolores de tomates, selon des données des douanes françaises, citées par l’association.