La FNB réclame dix fois plus de vaccins contre la MHE

« Il vaut mieux payer des doses de vaccins que de prendre en charge les pertes directes et indirectes engendrées par les maladies », insiste Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine, lors d’une conférence de presse ce mardi 10 septembre 2024, à Paris.

L’association spécialisée de la FNSEA trouve « frustrant de devoir se battre pour obtenir du soutien ». Le 30 août 2024, le ministre démissionnaire de l’Agriculture, Marc Fesneau, annonçait la prise en charge par l’État de deux millions de doses du vaccin contre la maladie hémorragique épizootique (MHE). « Cela immunise 1 million d’animaux, tandis que 10 millions devraient recevoir la vaccination, calcule Patrick Bénézit. On ne comprend pas pourquoi de nouvelles commandes n’ont pas déjà été réalisées par anticipation. »

« Mieux vaut anticiper »

Selon le président de la FNB, l’argent qui n’est pas investi dans les vaccins sera consacré à l’indemnisation des pertes, qui se chiffrent bien plus haut. Perte de poids, avortements, mortalité… « Dans tous les cas, les éleveurs ne pourront pas assumer les pertes », assure-t-il.

Les indemnisations de la MHE ont coûté 100 millions d’euros en 2023, « pour un territoire qui représentait 5 % du cheptel français et un remboursement qui n’a pas pris en compte 100 % des dégâts. Cela montre bien qu’il vaut mieux anticiper, surtout lorsqu’on voit l’étendue des maladies cette année », insiste Patrick Bénézit.

Les attentes sont importantes envers le futur gouvernement, notamment concernant la promesse tenue par celui de Gabriel Attal de créer une banque d’antigènes afin d’accéder plus rapidement à des vaccins.