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MHE : le syndicalisme majoritaire réclame des indemnisations urgentes

La FNB, FNSEA et FNPL demandent une prise en charge de l'Etat des surcoûts liés aux tests PCR pour l'exportation des animaux.

La FNSEA, la Fédération nationale bovine (FNB) et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) demandent « de manière urgente » un « ensemble d’indemnisations sanitaires et de compensations économiques » au ministre de l’Agriculture.

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Lors de sa visite dans un élevage des Pyrénées-Atlantiques, Marc Fesneau a affiché son soutien envers les éleveurs dont l’exploitation est touchée par la maladie hémorragique épizootique (MHE). Or, pour la FNSEA et ses associations spécialisées, cette visite « était hautement nécessaire, mais s’avère largement insatisfaisante ».

« Les éleveurs sont en attente »

La FNSEA, la Fédération nationale bovine (FNB) et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) ont adressé une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, le 3 novembre 2023. Celle-ci rappelle que « les éleveurs sont en attente de façon urgente d’un ensemble d’indemnisations sanitaires et de compensation économiques ».

Malgré l’annonce d’un plan d’action face à la MHE par Marc Fesneau, les syndicats estiment que « trop de problèmes demeurent non résolus, et trop de questions demeurent sans réponse à ce stade ». Ces points concernent principalement les mouvements d’animaux depuis la zone réglementée. Pour la réouverture des marchés vers d’autres pays européens que l’Italie et l’Espagne et vers les pays tiers, la lettre ouverte signale que les éleveurs « n’ont aujourd’hui guère plus de précisions, ni sur les modalités, ni sur les délais ».

Surcoûts supportés par les éleveurs

Les flux commerciaux actuels impliquent — vers certains pays, notamment l’Italie — une désinsectisation et un test PCR. « Votre annonce de prise en charge des analyses PCR ne concerne que les cas de suspicion clinique. […] En revanche, aucune réponse n’est portée sur la prise en charge des PCR pour mouvements des animaux », déclarent la FNB, la FNSEA et la FNPL, convaincus que « ce surcoût ne doit pourtant pas être supporté par les éleveurs ».

Par ailleurs, le syndicalisme majoritaire souligne que les exportations françaises ne reflètent « pas un défaut de résilience, mais bien la capacité des producteurs à valoriser le haut niveau qualitatif de notre production vers des marchés demandeurs ». S’agissant de l’engraissement en France, la FNSEA, la FNB et la FNPL pointent « le défaut de l’État à agir pour l’application pleine et entière d’Egalim 2, afin que des contrats avec indicateurs de coût de production de référence, offrent aux producteurs une visibilité et une rentabilité ».

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