« L’État sera au rendez-vous comme il l’a toujours été », a promis Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, ce jeudi 2 novembre 2023, lors d’un déplacement dans les Pyrénées-Atlantiques chez un éleveur dont les animaux sont touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE). Le locataire de la rue de Varenne a annoncé la mise en place d’un plan d’action contre le virus, apparu en France pour la première fois le 19 septembre dernier.
Présent ce matin dans un élevage des Pyrénées-Atlantiques, département le plus touché par la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE), pour annoncer le déploiement d'un plan d'action pour soutenir la filière et atténuer l'impact de cette maladie pour les éleveurs. pic.twitter.com/xNcD7EJwF3
— Marc Fesneau (@MFesneau) November 2, 2023
« Ce plan, dont il conviendra d’affiner les mesures avec les professionnels, devra permettre d’approfondir les connaissances existantes sur la maladie et ses impacts sanitaires afin d’adapter les mesures de surveillance, de prévention et de lutte », précise le ministère, dans un communiqué publié ce jeudi 2 novembre 2023. Il aura aussi la vocation de « coordonner l’action des parties prenantes (professionnels, vétérinaires, services de l’État) et informer les États membres et les pays tiers de l’évolution de la situation sanitaire afin de maintenir l’ouverture des marchés ».
Pas encore d’indemnisations économiques
À plus long terme, « les fragilités du modèle économique de la filière bovine, dont la dépendance aux marchés italien et espagnol est mise en lumière par cette crise sanitaire, ont pour vocation d'être prises en compte dans ce plan », poursuit la rue de Varenne. Pour Marc Fesneau, il s’agit notamment de « faire de l’engraissement et de la valeur ajoutée sur place, pour éviter que dès qu’on a une maladie, on se demande ce que l’on va faire de nos animaux ».
Sur le volet des indemnisations, le ministère promet une prise en charge par l’État des analyses PCR et les frais vétérinaires pour la réalisation du prélèvement en cas de suspicion clinique de MHE. Par ailleurs, se préparent les « conditions d’un accompagnement conjoint — par l’État et par le fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE) — de l’impact économique mesurable à court terme de la MHE sur les exploitations (mortalités et coût des soins aux animaux malades) ». « Je ne donne pas de chiffres parce qu’on a besoin de documenter sérieusement les choses et ne pas faire de fausses annonces aux éleveurs », a indiqué prudemment Marc Fesneau.
Ce jeudi 2 novembre 2023, le ministère de l’Agriculture indique que « 2 136 foyers sont désormais recensés dans le sud-ouest de la France ».