Prix du lait « Les distributeurs français doivent être au rendez-vous »
Pour Thierry Roquefeuil, le président de la FNPL, le prix du lait français inférieur aux autres pays européens « pose la question de la compétitivité de la distribution ».
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« La flambée du prix du lait payé aux producteurs chez nos voisins européens n’a pas été perçue au niveau français », s’agace Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale de producteurs de lait (FNPL), lors d’une conférence de presse organisée à Paris le 17 janvier 2023.
France OP Lait : "Les lois Egalim sont trop peu appliquées par les laiteries" (17/01/2023)
Faire appliquer Egalim 2
Selon le responsable syndical, à la fin de 2022, le prix du lait payé aux éleveurs français était en moyenne inférieur de 100 €/1000 l par rapport aux autres pays européens. La FNPL se satisfait toutefois de « hausses de prix non négligeables » observées dans les rayons, de l’ordre de 18 % en moyenne, avec des répercussions positives sur la paie de lait. « Si le chiffre d’affaires progresse pour les élevages, cette hausse est partie dans les charges », tempère Daniel Perrin, secrétaire général de la FNPL.
Pour le syndicat, la priorité est de faire appliquer la loi Egalim 2, en « respectant les indicateurs de coût de production, le principe de non-négociabilité de la matière première agricole (MPA), et la transparence dans les conditions générales de vente », égraine Yohann Barbe, membre du bureau de la FNPL.
« Incohérences » dans le gouvernement
Thierry Roquefeuil craint pour sa part que pour contrer l’inflation, le gouvernement utilise l’alimentation comme variable d’ajustement. « Ces derniers jours, il a été question de créer un panier de 20 produits du quotidien à prix bas. On dirait que le ministre de l’Économie et des Finances [Bruno Le Maire, NDLR] essaie de réintégrer des éléments de la loi de modernisation de l’économie (LME) de 2008, qui fait mourir l’élevage. Il n’en est pas question. »
Le président de la FNPL observe ainsi des « incohérences entre le ministère de l’Agriculture et celui de l’Économie ». « Les lois Egalim n’ont fait qu’une correction partielle de la LME, mais elles ne l’ont pas fait tomber », analyse Yohann Barbe. Or ce dernier souligne que la rémunération des producteurs reste un objectif essentiel pour le renouvellement des générations « qui est le sujet majeur de la filière laitière ».
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