Bruno Le Maire annonce une défiscalisation de 150 € par vache
Le ministre de l’Économie a promis une défiscalisation de 150 € par vache allaitante ou laitière, ce vendredi 6 octobre au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme). Il a en outre abordé le sujet de la fiscalité liée au GNR, et celui de l'anticipation des négociations commerciales.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L’annonce du ministre de l'Economie était attendue depuis le début de la semaine. Bruno Le Maire a décidé d’allouer au secteur de l’élevage un allégement fiscal de 150 € par vache allaitante ou laitière, avec un plafond de 15 000 € par exploitation. En visite au Sommet de l'élevage ce vendredi 6 octobre 2023, l'ancien ministre de l'Agriculture se veut rassurant face aux éleveurs.
La mesure fiscale annoncée, voulue comme un « paravent contre l’inflation », sera inscrite dans le projet de loi de finances de 2024. « Cela représente plusieurs dizaines de millions d’euros, à un moment où nous cherchons plutôt à faire des économies que des dépenses supplémentaires », expose Bruno Le Maire. « Les éleveurs français peuvent compter sur mon soutien sans faille dans les prochaines années, a-t-il poursuivi. Nous devons stopper l’hémorragie que subit le secteur de l’élevage pour redonner envie à nos jeunes. »
« Financer une filière biocarburants »
Le ministre de l'Économie est aussi revenu sur la fiscalité liée au GNR (gazole non routier). « Une augmentation progressive de 2,85 centimes par litre est prévue année après année jusqu’en 2030 pour les agriculteurs. » Bruno Le Maire justifie cette hausse en affirmant que « l’exonération fiscale du secteur agricole sur le GNR est l’une des plus élevée de tous les pays européens ». Par ailleurs, Bercy souhaite que « l’intégralité des recettes générées par l’augmentation de 2,85 centimes serve à financer une filière des biocarburants, plus économe et plus rentable pour les agriculteurs ».
« Faire respecter Egalim 1 et 2 »
Le ministre de l’Économie a également voulu apaiser les éleveurs sur l’anticipation des négociations commerciales entre industriels et distributeurs. Le texte de loi visant à décaler leur date de fin au 15 janvier 2024, contre début mars les autres années, sera examiné à l'Assemblée nationale ce lundi 9 octobre. « Ce n’est pas parce que nous avançons les négociations commerciales que nous ne ferons pas respecter les lois Egalim 1 et 2. Je suis là pour m’assurer que la baisse des prix des produits agricoles soit encaissée par les distributeurs et non pas par les agriculteurs. »
Bruno Le Maire insiste : « Je suis prêt à veiller à ce que le rapport de force entre industrie agroalimentaire, distribution et producteurs soit le plus efficace possible, notamment lors des négociations pour la contractualisation. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :