Il n’y a pas « d’alerte sanitaire » sur l’hexane, assure Terres Univia
L’interprofession Terres Univia affirme que l’utilisation de l’hexane à des fins agroalimentaires est « parfaitement maîtrisée », sur des seuils permettant d’assurer la sécurité des consommateurs.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Il n’y a pas aujourd’hui d’alerte sanitaire liée à la consommation d’huiles ou de produits de grande consommation. » C’est ce qu’assure le 23 septembre 2025 Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales, à propos de l’hexane. Ce solvant issu d’hydrocarbures est notamment utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour l’extraction des huiles à partir des graines. L’utilisation de cet « auxiliaire technologique » dans le procédé industriel est « parfaitement maîtrisée », affirme encore l’interprofession dans son communiqué.
Depuis quelques jours, l’hexane fait l’objet d’attaques de la part de plusieurs organismes et personnalités politiques. L’une d’elles, Greenpeace France, a publié le 22 septembre un rapport à charge, résultat d’une année d’enquête et d’analyses sur des denrées alimentaires.
Des « traces » inférieures aux seuils
L’association environnementale y fait état d’une présence de résidus d’hexane dans un certain nombre de produits analysés, notamment des huiles, du beurre, des laits — y compris infantiles — ou encore du poulet. Néanmoins, les doses quantifiées restent très inférieures aux seuils réglementaires. Ce sur quoi Terres Univia insiste fortement : « Son usage est strictement encadré par la réglementation, qui fixe des seuils particulièrement bas pour garantir l’innocuité des produits et la sécurité des consommateurs. […] Les traces d’hexane, lorsqu’elles sont retrouvées, sont systématiquement largement inférieures à cette réglementation. »
Et de rappeler : « La réévaluation de l’hexane par l’Efsa (1), l’Agence européenne de sécurité alimentaire, s’inscrit dans une démarche scientifique normale. » Elle permet d’assurer « la sécurité du consommateur, en actualisant les connaissances au regard des avancées de la Science ».
Lancement d’une mission d’information
Pour autant, Greenpeace France réclame l’interdiction de cette « substance neurotoxique avérée, suspectée d’être reprotoxique et un potentiel perturbateur endocrinien ».
Une volonté partagée par le député MoDem Richard Ramos : « L’hexane n’a rien à faire dans nos assiettes », a-t-il déclaré le 18 septembre par communiqué. L’élu du Loiret a obtenu l’ouverture d’une mission d’information à l’Assemblée nationale. Son lancement est fixé à l’ordre du jour de la commission des affaires économiques du 24 septembre 2025. « Mon objectif est clair, déclare-t-il : informer, sensibiliser et préparer l’interdiction de ce solvant au profit de solutions respectueuses de la santé et de l’environnement.
(1) Rapport technique (lien en anglais) de l’Efsa sur la nécessité d’une réévaluation de la sécurité de l’hexane utilisé comme solvant d’extraction dans la production de denrées alimentaires et d’ingrédient alimentaires (septembre 2024).
Pour accéder à l'ensembles nos offres :