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Les producteurs français d’asperges suspectent des fraudes à l’origine

En pleine saison de production en France, les asperges continuent d'être massivement importées à bas prix.

L’association des producteurs d’asperges de France alerte sur des importations massives d’asperges dont une partie serait réétiquetée frauduleusement en origine France.

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Les producteurs français dénoncent « le recours massif » à des asperges de Belgique, des Pays-Bas, de Grèce et d’Espagne. Pourtant en France, c’est actuellement la pleine saison de production. « Depuis plus d’un mois, les volumes d’asperges importées affluent sur les marchés d’intérêt national (Min) à des prix particulièrement bas », déplore l’AOP Asperges de France dans un communiqué de presse diffusé le 16 mai 2025. Cela « fragilise l’écoulement de la production française ». L’association rappelle qu’elle « n’est nullement opposée à l’importation qui, lorsqu’elle vient compléter l’offre française en cas de tension sur les volumes, a sa place dans l’équilibre du marché ».

« Réétiquetées frauduleusement en origine France »

Les producteurs font aussi état de « remontées préoccupantes et récurrentes sur la campagne de 2025 » concernant des asperges « importées réétiquetées frauduleusement en origine France ». Ces fraudes concerneraient, selon eux, principalement les étals des marchés et le commerce de détail, hors grande distribution. « Ces pratiques, connues sous le nom de “francisation”, sont non seulement illégales, mais elles induisent le consommateur en erreur et détruisent la confiance dans l’origine affichée », soulignent-ils.

« Là encore, les pertes économiques pour les acteurs de la filière française sont considérables », regrette l’AOP Asperges de France. Elle appelle dans ce contexte « l’ensemble des acteurs de la distribution, les consommateurs ainsi que les services de contrôle à la plus grande vigilance ».

Ces dérives graves de commercialisation portent « un coup sévère aux acteurs de la filière française de l’asperge qui s’efforcent depuis des années de structurer une offre de qualité, durable au juste prix », et notamment aux producteurs, investis dans cette culture exigeante.

Selon l’association de producteurs, l’asperge de France pâtit d’un manque de structuration de la filière qui « favorise certaines pratiques commerciales déloyales comme les prix après-vente, encore trop répandus ».

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