Jeux olympiques : l’interruption de la navigation des céréales réduite à six jours et demi
Cette mesure, encore en discussion il y a quelques semaines, fera partie du dispositif mis en place pour limiter du mieux possible l’impact des Jeux olympiques sur le transport des céréales.
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La durée d’interruption de la navigation sur la Seine dans le cadre des Jeux olympiques a été actée : elle sera de 6,5 jours, soit quelque peu réduite par rapport au projet initial et comme l’espérait la filière céréalière. La réouverture de la circulation sur le fleuve se fera « dès la fin de la cérémonie d’ouverture dans la nuit du 26 au 27 juillet 2024 », a précisé le ministère de l’Agriculture le 15 février 2024 dans un communiqué.
Le matin même à Paris, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est venu à la rencontre de la profession pour annoncer officiellement cette mesure. Il a précisé que l’objectif était de « réduire au maximum cette durée » de fermeture, qui aura dans tous les cas un impact « non rattrapable » sur les flux.
« Cela répond à votre première préoccupation, qui était de pouvoir transporter le plus souvent et longtemps possible », a-t-il adressé à Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, et Jean-François Lépy, responsable des questions logistiques pour l’interprofession. Ces derniers ont exprimé leur satisfaction : « 6,5 jours de fermeture, si on l’anticipe bien, on va pouvoir gérer », a souligné Jean-François Lépy.
4 autres mesures
Le ministre a listé d’autres mesures, dont une partie avait déjà fait l’objet d’annonces :
- Un allongement des horaires d’ouverture des écluses, avec une fermeture repoussée de 20 h à minuit. Cela va permettre de « garder un volume horaire global aussi équivalent que possible pendant les périodes d’ouverture » ;
- Des zones de stockage identifiées — 94 places en amont et 177 places en aval — pour pouvoir « absorber l’intégralité du trafic habituel à cette période » ;
- Un point d’entrée unique avec les services de l’État, de manière à avoir « un seul interlocuteur pour faire remonter les problèmes et les résoudre » ;
- La constitution d’un groupe de travail sur les éventuelles conséquences économiques des perturbations de trafic sur la filière céréalière.
La Seine, un axe majeur
« Nous nous sommes convenu pour répondre à une double exigence : faire que les Jeux olympiques se déroulent dans les meilleures conditions […] et faire en sorte que l’impact sur le transport des grains soit aussi limité que possible. C’est une double conjugaison qu’on a pu faire, et je voudrais saluer l’esprit de responsabilité qui a présidé à nos travaux », a ajouté le ministre de l’Agriculture.
« Les mesures annoncées sont intéressantes et positives », a de son côté estimé Jean-François Loiseau, qui a aussi insisté sur le fait que l’interprofession n’est pas, depuis le début des discussions, sur une position défensive. Le président d’Intercéréales a rappelé l’importance de la Seine, en tant qu’axe majeur de l’Europe pour le transport des grains, qui répond par ailleurs aux objectifs de décarbonation de la filière. « Entre le 14 juillet et le 15 août, ce sont 20 à 25 bateaux par jour qui transitent sur la Seine, soit un total de 1 million de tonnes sur cette période estivale : ce million de tonnes, il doit passer, pour des raisons industrielles, alimentaires […] pour les consommateurs mais aussi nos clients internationaux », a-t-il ajouté.
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