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Fermeture de sucreries Le gouvernement voudrait sucrer les crédits d’impôt de Südzucker

Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a déclaré mardi devant les députés que le gouvernement français cherchait à éviter de verser des crédits d’impôt au groupe allemand Südzucker qui souhaite fermer deux sites sucriers en France.

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« Nous allons regarder tout ce qui est en notre pouvoir » pour « ne pas leur verser » le CICE « très élevé qu’ils doivent toucher parce qu’ils ont investi et embauché les années précédentes », a indiqué le ministre devant la commission du développement durable.

 

« On attend que le ministère (du Travail) de Mme Pénicaud nous donne des informations un peu plus précises », a-t-il ajouté.

 

« Les Allemands, on peut le comprendre, favorisent leur propre pays par rapport à la Pologne et à la France. […] On ferait peut-être pareil, pourquoi pas ? Mais ce qui ne va pas, c’est qu’ils contournent la loi : en fait, ils ne ferment pas les entreprises, il reste cinq personnes dans le bâtiment; donc, ils n’ont pas à payer de plan social d’entreprise. Nous ne l’accepterons pas », a expliqué le ministre.

 

Selon lui, le groupe Südzucker affirme avoir respecté ses engagements, « mais un an après, ils n’investissent plus et ils licencient ».

 

Saint-Louis Sucre, filiale du groupe allemand, a annoncé le 14 février la fermeture de deux de ses quatre sucreries en France en 2020 ainsi qu’une vaste réorganisation pour faire face à une baisse des cours du sucre, ce qui se traduirait par 130 suppressions d’emploi.

 

Les sites de Cagny (Calvados), Eppeville (Somme) et Marseille sont visés. Selon les syndicats, en maintenant symboliquement une poignée d’employés sur ces sites, le groupe allemand empêche le déclenchement d’un processus de recherche de repreneurs.

 

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