Pour les industries laitières, « les marges des laiteries sont serrées »
Le directeur général de la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil) s'inquiète de l’effritement des marges des laiteries.
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Lors d’une conférence de presse à Paris le 19 septembre 2023, François-Xavier Huard, directeur général de la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil), s’est inquiété des faibles marges réalisées par les laiteries privées en 2022 à cause de l’inflation.
« La marge nette du groupe Lactalis en 2022 est de 1,3 %, de 2,3 % pour Bel, de 1,2 % % pour Savencia et de 3,4 % pour Danone », souligne François-Xavier Huard, soit une baisse de 20 à 30 % par rapport à 2021. « Or, l’achat du lait aux producteurs pèse 55 % dans les charges des laiteries. Pour augmenter le prix du lait payé aux éleveurs, nous devons revenir sur des marges entre 3 et 4 %. » Le directeur général de la Fnil rappelle que la France est l’un des pays qui rémunère le mieux le lait actuellement en Europe.
« Les laiteries ne pourront pas investir »
La Fnil, embarquée dans plusieurs projets comme la décarbonation de l’industrie laitière ou encore la réutilisation de l’eau issue du lait, alerte sur l’incapacité des laiteries à investir avec des marges entre 1 et 3 %. « L’équation est compliquée. Nous sommes le maillon intermédiaire entre producteurs et consommateurs, nous faisons face à une double injonction, constate le directeur général. Et nos charges pèsent lourdement dans la balance. »
Autre sujet d’inquiétude, la baisse de la collecte, jugée « préoccupante ». François-Xavier Huard estime qu’à ce rythme, la France ne sera plus souveraine en produits laitiers en 2027 : « Autant vous dire que c’est demain. »
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