FCO : La Confédération paysanne réclame une recherche plus proche du terrain
Le syndicat soumet par courrier à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ses préoccupations face à la recrudescence des maladies animales. Il insiste sur la nécessité d’accélérer les recherches sur la fièvre catarrhale ovine (FCO), défend une approche globale, au-delà du vaccin.
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Dans une lettre ouverte datée du 3 avril 2025, la Confédération paysanne admet certaines avancées, notamment en matière de prévention vaccinale, mais elle affirme que les besoins dans les élevages restent criants et que les solutions proposées apparaissent largement insuffisantes au regard de la complexité du terrain.
Insistant sur la propagation de la FCO, le syndicat rappelle que le sérotype 3 et un nouveau variant du sérotype 8 sont déjà présents, tandis que les sérotypes 1 et 12 menacent d’entrer sur le territoire. Cette évolution impose aux éleveurs et éleveuses la mise en place de mesures de prévention diverses, allant bien au-delà des seules vaccinations.
La fièvre catarrhale ovine s’étend en Europe (18/03/2025)
Richesse de pratiques agricoles
Sur le terrain, une multitude de stratégies se sont développées pour faire face aux virus, constate la Confédération paysanne : alimentation spécifique, gestion des tontes, complémentations ciblées, choix du moment de mise à l’herbe selon l’activité des vecteurs, ou encore prise en compte de l’âge et de l’état physiologique des animaux pour adapter les protocoles de vaccination.
Cette diversité représente, selon le syndicat, une véritable mine d’or de données pour comprendre les mécanismes de résistance et d’immunité face aux virus. Pourtant, il déplore l’absence d’évaluation systématique de ces pratiques sur le long terme, et souligne qu’une approche strictement vaccinale ne saurait suffire.
Recherche participative
La Confédération paysanne appelle à une collaboration étroite entre scientifiques et éleveurs pour bâtir des protocoles adaptés aux réalités de chaque exploitation. Elle assure que les éleveurs sont prêts à témoigner de la grande variabilité des situations vécues sur les fermes. Elle propose deux axes de travail prioritaires, à savoir : identifier les facteurs expliquant les différences de réactions des animaux face à la FCO ; et caractériser les différentes formes d’immunité — naturelle, acquise ou vaccinale — sur le long terme, y compris sur plusieurs générations (effets sur la reproduction et la transmission).
Le syndicat rappelle que d’autres maladies émergentes, comme la fièvre aphteuse ou les sérotypes 1 et 12 de la FCO, nécessitent également des efforts de recherche, d’anticipation et d’information.
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