Sanitaire Circonscrire un foyer de rhinopneumonie
Une compétition équestre internationale qui s’est déroulée à Valence en Espagne est à l’origine d’une épidémie d’herpèsvirose de type 1 (rhinopneumonie). Dans un communiqué du 3 mars 2021, le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine retrace l’historique de l’épidémie et appelle à la vigilance.
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. Certains équidés sont rentrés chez eux, mais 150 sont encore sur le site bloqués par les autorités espagnoles pour raisons sanitaires. »
Certains chevaux ont présenté dessignes cliniques (hyperthermie principalement, toux, jetage), mais quelques uns ont aussi déclenché des symptômes neurologiques et quatre chevaux sont morts.
« En France, plusieurs foyers ont été confirmés dans des écuries de chevaux rentrant de Valence, dans les départements du Calvados, Haute-Savoie, Hérault et Seine-et-Marne, détaille le Respe. D’autres sont en cours d’investigation dans d’autres départements. Les équidés présentent majoritairement des symptômes respiratoires, ou uniquement de l’hyperthermie. Quelques animaux ont développé des signes neurologiques, mais aucun mort n’a été signalé pour l’heure sur le territoire. »
Les foyers connus du Respe ont mis en place des mesures sanitaires strictes, mais le réseau ne détient pas toutes les informations pour l’ensemble des équidés revenant d’Espagne. En dehors des chevaux en lien épidémiologique avec le foyer de Valence, le nombre de cas d’herpèsvirose de type 1 reste dans la norme pour l’époque de l’année.
Vigilance lors du transport
« Même si la situation pourrait paraître sous contrôle, de nombreux équidés sont encore présents à Valence et sur d’autres sites en Espagne, et vont en revenir », souligne le Respe. Les chevaux français, vont rentrer dans leurs propres écuries où d’autres chevaux peuvent être présents, mais les chevaux étrangers, vont transiter lors de haltes en France vers leur pays d’origine.
« Les transports (camions, vans, matériel, personnes…) sont un élément avéré de risques d’aggravation de la diffusion du virus et de l’apparition de nouveaux foyers, prévient le Respe. Il convient donc d’être particulièrement attentif aux conditions dans lesquelles vont s’effectuer ces mouvements, comme cela devrait être le cas pour tout déplacement d’équidé. »
La FFE et la SHF ont décidé de suspendre les compétitions équestres nationales et internationales jusqu’au 28 mars 2021.
Mesures de prévention
Indépendamment de ces décisions, la cellule de crise du Respe « a convenu que les mesures sanitaires de prévention restent d’actualité et doivent s’appliquer à l’ensemble de la filière, plus particulièrement aux rassemblements équestres ne relevant pas de la FFE et la SHF.
La situation des Warm’up très nombreuses depuis le confinement lié au Covid-19, des ventes et foires sont un point d’extrême vigilance la cellule de crise recommande de les reporter ou d’y appliquer des mesures de précaution strictes, éventuellement les mêmes que celles mises en place lors de l’épizootie d’herpèsviroses de 2018.
Il en va de même pour la filière de l’élevage équin, la saison de monte débutant, l’introduction/retour de chevaux dans un effectif doit s’accompagner de ces mêmes mesures sanitaires, a fortiori pour les structures avec une activité mixte Élevage/Sport et les centres de reproduction multifilières (Sport/Courses). Les protocoles de vaccination pour les centres de reproduction doivent être rigoureusement respectés.
La vaccination reste une mesure efficace
« La vaccination contre les herpèsvirus reste limitée dans la filière équine et n’est pas obligatoire pour les concours internationaux. Le statut vaccinal hétérogène vis-à-vis du virus HVE1 des chevaux présents à Valence peut peut-être expliquer le nombre important de chevaux malades et la circulation rapide du virus au sein des effectifs », estime le Respe. Même si des chevaux correctement vaccinés ont pu montrer des signes cliniques, notamment neurologiques, la vaccination reste une mesure efficace de lutte collective contre la maladie.
Pour l’animal vacciné, elle permet d’en limiter les symptômes, principalement pour les formes respiratoires et abortives, et surtout la quantité de virus excrétés. Pour l’ensemble de la population équine, « la vaccination limite donc la diffusion de la maladie et sa circulation au sein des groupes. »
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