Collecte record de plastiques agricoles en 2024

Adivalor, acteur privé du recyclage agricole, annonce une collecte record de 102 000 tonnes de matières plastiques agricoles en 2024, soit 5 000 tonnes supplémentaires par rapport à 2023 et 9 000 tonnes de plus qu’en 2022.

Ce record s’inscrit dans une année de forte hausse des plastiques d’élevage mis sur le marché, du fait d’une très bonne pousse de l’herbe en 2024. Une grande partie de ces plastiques, qui n’est toutefois pas encore usagée, sera à collecter en 2025.

La collecte ne cesse en outre de progresser, avec de nouveaux emballages entrant dans le périmètre de l’acteur privé français depuis l’an dernier. Il s’agit des emballages vides de la nutrition animale dont la collecte, tout juste démarrée, affiche un taux de collecte de 28 %. Ces emballages sont surtout des sacs en papier, pour lesquels le réflexe de tri est plus difficile à acquérir. Fort d’une campagne de sensibilisation qu’il va mener sur le terrain, Adivalor a pour objectif de relever ce taux à 70 % d’ici à cinq ans. Vont également être aussi inclus dans la filière d’Adivalor, les pots horticoles professionnels.

Bonnes résolutions 2025 ! ✅

#1 : Mes sacs papiers je recyclerai chez mon distributeur

Les sacs de semences ou d’aliments, même en papier, doivent être recyclés. Ils pourront ainsi être transformés pour devenir des couches de protection pour les cloisons de plâtre.
Mais seules… pic.twitter.com/rN8NamRlpu

— Adivalor (@adivalor) January 10, 2025

À 90 % recyclés

« Plus de 90 % de ce qui est collecté est recyclé », souligne Christophe Grison, agriculteur et président d’Adivalor. « Un taux exemplaire malgré un contexte économique difficile », poursuit-il. Le polyéthylène de haute densité (PEHD) généré par le recyclage est en effet mal valorisé. Ce plastique issu des bidons, filets pour balles rondes, filets anti-insectes, big-bags se destine aujourd’hui au bâtiment ou au secteur automobile, « deux secteurs qui ne se portent pas bien ». La filière se voit donc aujourd’hui contrainte « de gérer des stocks de déchets avant traitement ». Et les unités de recyclage partenaires d’Adivalor, en particulier les nouvelles unités, se trouvent en difficulté.

Le marché du polyéthylène de basse densité est en revanche « bien organisé ». Recyclé, il est réintégré par les metteurs sur le marché pour la fabrication des mêmes produits dont il est issu. Autrement dit, les films agricoles recyclés sont largement réemployés en circuit fermé pour fabriquer de nouveaux films agricoles. Auprès des industriels du recyclage, Adivalor « continue dans sa politique de partenariat », affirme Christophe Grison, « en soutenant le développement de filières de recyclage en France ». Suez a notamment inauguré une nouvelle ligne affectée aux films agricoles en 2024 qui « va monter en puissance » en 2025. Adivalor souligne aussi ses autres partenariats, qui se renforcent avec Barbier, et qui se construit avec Trioworld.

64 000 tonnes de CO₂ économisées

La filière réunit au total quelque 300 000 agriculteurs qui prennent en charge le tri et la préparation des matières plastiques, les distributeurs, gérant notamment 8 000 points de collecte, et les industriels du recyclage. Un partenariat qui s’avère performant sur le plan de l’empreinte environnementale et sociétale qu’Adivalor vient de chiffrer pour la première fois, la filière permettant une économie de près de 64 000 tonnes de CO₂ (1). 14 000 personnes, représentant 800 équivalents temps plein, travaillent aujourd’hui dans cette filière de recyclage des déchets agricoles.

Enfin, la structure annonce la signature d’ici à quelques jours d’un nouvel accord-cadre pour 2025-2027 avec le ministère de l’Agriculture afin de « poursuivre la coopération » et de « concrétiser les actions en cours de développement ».