Login

Dégâts Le pigeon ramier, ennemi numéro 1 du tournesol

Terres Inovia vient de communiquer les résultats de sa dernière enquête sur les dégâts d’oiseaux sur les parcelles d’oléoprotéagineux.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Pour la troisième année, Terres Inovia a mis à disposition sur son site internet un formulaire permettant de signaler les dégâts de certains gibiers, en particulier les oiseaux, sur les parcelles d’oléoprotéagineux. Cette démarche permet d’avoir une meilleure connaissance de l’impact des attaques de pigeons ramiers, de corvidés et autres, sur les cultures.

Une enquête annuelle

« Les réponses collectées nous permettent de fournir des informations concrètes attendues dans le cadre d’une gestion concertée avec le secteur de la chasse et d’un éventuel classement nuisible de certaines espèces, explique l’institut technique. Cette enquête est reconduite chaque année pour apporter les éléments nécessaires au renouvellement annuel (ramier) ou tous les trois ans (corbeau freux et corneille noire) du classement sur les départements concernés. »

 

Au cours de cette campagne, 189 parcelles ont été déclarées pour des dégâts de gibiers à plumes et à poils, toutes cultures confondues. « Depuis deux ans, les cas signalés sont moins nombreux que lors de la première année d’enquête, précise Terres Inovia. Toutefois, il est très probable que le nombre d’attaques réel soit bien supérieur car cette enquête est basée sur une démarche de déclaration volontaire. »

Mobilisation majoritaire sur tournesol

Le tournesol, y compris le tournesol semence, reste la culture la plus concernée avec plus de 85 % des déclarations. On retrouve également le soja avec une vingtaine de parcelles déclarées. Avec près de 17 % des déclarations nationales, la Drôme est le département qui s’est le plus mobilisé cette année pour déclarer les dégâts de gibiers ; qu’ils soient sur tournesol, tournesol semence ou, en moindre mesure, soja. Le Sud-Ouest et le Poitou-Charentes, principales zones de production de tournesol, ainsi que l’Isère, ont participé significativement à la remontée d’informations.

Toujours le même peloton de tête

Le pigeon ramier ou palombe rassemble le plus de signalements (65 %). Les corvidés et, en particulier, le corbeau freux et la corneille noire restent sur la seconde place du podium (13 %), en occupant plus particulièrement les territoires du grand Est et du Poitou-Charentes. Le pigeon biset ou de ville prend la troisième place (7 % des signalements).

 

« La différence notable entre ces espèces est leur période privilégiée d’attaque, précise Terres Inovia. Les corvidés s’attaquent particulièrement aux graines, on les retrouve donc dès le semis, suivant les lignes de tournesol. Les pigeons auront tendance à attendre le début de la levée, en préférant la crosse et les cotylédons. » Il est à noter une présence toujours conséquente des lièvres et des lapins avec une vingtaine de déclarations sur l’ensemble du territoire.

Dispositifs de protection largement employés

Moins d’un tiers des parcelles signalées n’avait pas de dispositif de protection contre les oiseaux déprédateurs. Le moyen le plus cité est toujours l’effaroucheur, qu’il soit sonore (type canon/tonne-fort…) ou visuel (épouvantails, corbeaux volants…). En cas d’attaque, une parcelle sur trois a fait l’objet d’un ressemis. Dans plus d’un cas sur deux, le ressemis reste partiel, uniquement sur la surface attaquée.

Engins, véhicules et matériels Cultures

A découvrir également

Gérer mon consentement