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International Nouveau record de prix pour le blé américain

Les cours du blé américain ont signé mardi 8 mars 2022 un nouveau record, toujours portés par les incertitudes sur l’offre russe et ukrainienne, avant d’enregistrer des mouvements brutaux à la veille de la publication d’un rapport américain attendu.

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Influencés par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, les cours du blé américain ont établi un nouveau record mardi avant d’essuyer un important repli.

 

Le prix du blé tendre d’hiver de variété SRW (Soft Red Winter Wheat) pour livraison en mai a bondi jusqu’à 13,6350 dollars le boisseau (environ 27 kg), bien au-delà du précédent sommet de 13,4000 dollars, établi vendredi. Selon plusieurs analystes, les exportations de blé et de maïs ukrainiens sont actuellement à l’arrêt, tandis que celles venues de la Russie peinent à trouver preneur.

 

Selon l’agence Reuters, le géant sud-coréen de l’alimentation animale NongHyup Feed a passé un appel d’offres pour 130 000 tonnes de blé fourrager en excluant la mer Noire, principale voie de transport du blé ukrainien et russe.

Volatilité extrême sur le marché

Après avoir décroché ce nouveau record, le blé s’est violemment replié, au point que les cours ont connu une amplitude de 17 % sur la séance, une oscillation rarissime sur ce marché. Il a fini en baisse de 0,57 %, à 12,8650 dollars le boisseau.

 

Pour Michael Zuzolo, président de Global Commodity Analytics and Consulting, ce repli est dû, pour partie, à celui du marché européen, qui a fait une pause mardi et aussi terminé en baisse. Les opérateurs ont également prêté attention, selon l’analyste, aux déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’est dit prêt à un « compromis » sur le statut des territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine et a indiqué ne plus vouloir insister pour obtenir l’adhésion de son pays à l’Otan.

 

Le marché a surtout eu le souffle coupé par l’arrêt des achats d’opérateurs qui avaient parié à la baisse sur le blé et cherchaient à se couvrir depuis plusieurs séances. Le mouvement a été facilité par le relèvement de la limite quotidienne de variation des cours par la Bourse de Chicago (CME), qui avait plafonné l’ajustement des prix. C’est la première fois en six séances que le blé n’atteint pas la limite maximale de variation sur une séance. Depuis le 15 février, la céréale a pris 63 %.

 

Dernière raison de ce léger fléchissement, « il y a eu de bonnes vieilles prises de bénéfices avant la publication du rapport de l’USDA » mercredi, selon Michael Zuzolo. Les opérateurs s’interrogent, en effet, sur le possible effet du conflit ukrainien sur les projections du ministère américain de l’Agriculture (USDA) sur les exportations mondiales de blé et les stocks.

Engins, véhicules et matériels Cultures Blé tendre Europe

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