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Manifestation « Notre but est de stopper les chantiers de mégabassines »

De gauche à droite : Benoît Feuillu des Soulèvements de la Terre, Nicolas Girod de la Confédération paysanne et Julien Le Guet de Bassines Non Merci.

Le collectif Bassines Non Merci, les Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne entendent faire de la manifestation prévue ce week-end dans les Deux-Sèvres un « événement historique ».

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Ils attendent plusieurs dizaines de milliers de manifestants et près de quatre-vingts tracteurs. Les 24, 25 et 26 mars prochains, le collectif Bassines Non Merci, les Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne entendent « franchir un cap historique » en appelant à défiler contre les projets de retenues d’eau dans les Deux-Sèvres. Lors d’une conférence de presse ce lundi 20 mars 2023, les organisateurs rappellent leurs intentions et confirment leur « détermination à agir face au gouvernement qui reste sourd ».

La « désobéissance civile » face au gouvernement

Nicolas Girod de la Confédération paysanne, Julien Le Guet des Bassines Non Merci et Benoît Feuillu des Soulèvements de la Terre, l’affirment : « Nous sommes prêts à agir et nous sommes prêts à gagner une bonne fois pour toutes ! Puisque le gouvernement ne nous entend pas, nous répondons par la désobéissance civile. »

C’est la cinquième manifestation qu’ils organisent en commun contre des projets de réserves d’eau. Leur but, stopper les travaux de « mégabassines » dans les Deux-Sèvres, demander la collectivisation de celles existantes et obtenir un moratoire du gouvernement.

« Le week-end prochain, ce sera le peuple de l’eau dans toute sa diversité qui fera front. Ce sera un moment historique, un rassemblement international, scande Julien Le Guet. On s’attend à battre tous les records en termes d’effectifs. » Au total, deux cents syndicats, associations, ONG et partis politiques ont répondu à l’appel, selon les organisateurs.

Des actions « surprises » prévues sur trois jours

La mobilisation, interdite par la préfecture, est prévue sur trois jours. Elle se déroulera soit à Sainte-Soline, soit à Mauzé, soit sur les deux sites. « La balle est dans le camp du gouvernement et d’Emmanuel Macron, poursuit Julien Le Guet. Dans les heures qui viennent, Élisabeth Borne a l’occasion de nous dire qu’elle a eu notre message. Il y a deux issues possibles à cette manifestation : idéale ou dramatique. Soit on obtient le moratoire, soit pas. »

Et Nicolas Girod d’ajouter : « Au travers du plan de sobriété qui est en cours de discussion, le gouvernement a la capacité d’apporter des réponses. Et il va devoir le prouver car nous sommes mobilisés. Ça sera la plus grande mobilisation qu’on ait connue. »

Interrogé sur son contrôle judiciaire qui lui interdit de se rendre sur les communes de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon, Julien Le Guet répond que son cas n’est qu’anecdotique. « La mobilisation n’a pas besoin de moi pour exister et il y aura des événements organisés en dehors de ces deux villes. Je serai donc présent. » Quant aux actions prévues, « nous gardons la surprise ! »

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