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Origine des produits : la FDSEA et JA contrôlent des camions dans la Sarthe

Les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA de la Sarthe se sont mobilisés pour dénoncer la concurrence déloyale dans leur département.

Jeunes Agriculteurs (JA) et la FDSEA de la Sarthe ont lancé une nouvelle opération de contrôle des produits frais transportés par les camions, au niveau de plusieurs barrières de péage du département.

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Des militants des Jeunes Agriculteurs (JA) et de la FDSEA de la Sarthe ont contrôlé des camions frigorifiques ce lundi 20 janvier 2025 matin aux barrières de péage. Ils ont vérifié la provenance et la destination des denrées pour dénoncer la concurrence d’autres pays européens qu’ils jugent déloyale, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« On avait déjà fait ces contrôles il y a un an », en pleine mobilisation contre la crise agricole. « On a fait remonter les informations » qui illustraient des distorsions de concurrence entre produits importés et français « et on se rend compte aujourd’hui que ça a très peu changé », déplore Damien Rousseau, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de la Sarthe.

« Il y a ce qu’il faut en producteurs de porcs et de volailles en Sarthe »

Toujours selon le secrétaire général, une trentaine de chargements ont été contrôlés par une cinquantaine d’agriculteurs répartis sur différents péages des autoroutes A11 et A28, entre 4 h 00 et 7 h 00, avec des marchandises principalement destinées à des écoles ou à la « restauration hors domicile ».

« On a trouvé des escalopes de veau néerlandaises pour un fast-food en Bretagne, de la viande de porc d’origine Espagne à destination d’une plateforme d’Auchan et de la viande de bœuf d’Espagne également pour des écoles de la Sarthe, détaille Damien Rousseau. Ce n’est pas illégal, mais on produit de la viande en France. Je pense qu’il y a ce qu’il faut en producteurs de porcs et de volailles en Sarthe pour fournir nos écoles. »

« Si on veut que des agriculteurs s’installent en France, autant soutenir les filières françaises plutôt que d’acheter des viandes à l’étranger qui ne sont pas forcément produites dans les mêmes conditions que chez nous », poursuit Damien Rousseau.

« Aujourd’hui, on a énormément d’exploitations qui ont les trésoreries dans le rouge et on a besoin d’un sursaut rapide, notamment de l’État, sur toutes les mesures d’aides qui devaient être mises en place », a insisté Maxime Guimbreteau, le président des JA de la Sarthe, au péage du Mans-Nord. « Et puis derrière, il faut aussi que nos acheteurs prennent conscience qu’il faut être avec nous et qu’ils arrêtent de nous faire des beaux discours quand on les rencontre et que, par-derrière, on découvre des choses lamentables dans les camions », lance-t-il.

Lors des contrôles de camion, « on a récupéré quelques adresses, on va aller les voir et leur demander pourquoi ils achètent là-bas et pas en circuit local », souligne Damien Rousseau.

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