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Gabriel Attal pourrait annoncer une baisse des coûts de la main-d’œuvre

Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau répondait aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio ce 31 janvier 2024.

Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a laissé entendre au micro de Sud Radio, que le Premier ministre pourrait annoncer un « renforcement de certains dispositifs » permettant de réduire le poids des charges, notamment celles concernant le coût de la main-d’œuvre.

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Invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, ce 31 janvier 2024, le ministre de l’Agriculture a promis qu’un paquet de nouvelles propositions sera sur la table avant la fin de la semaine. Dans la liste des nouvelles mesures que Gabriel Attal pourrait présenter, Marc Fesneau a évoqué un renforcement des dispositifs pour alléger le coût de la main-d’œuvre, ainsi que des mesures fiscales pour favoriser la transmission des exploitations aux jeunes.

« Les normes parfois renchérissent le coût »

Pour améliorer le revenu, « on a besoin de travailler sur les charges, les normes parfois renchérissent le coût. Le Premier ministre fera sans doute des propositions sur cette question. Il y a certaines filières qui peinent beaucoup sous le poids des charges, celles avec beaucoup de main-d’œuvre par exemple, a déclaré Marc Fesneau. On a besoin de renforcer un certain nombre de dispositifs là-dessus. »

Marc Fesneau ne l’a pas nommé en tant que tel, mais il pourrait faire référence au dispositif d’exonération de cotisations patronales TO-DE (travailleurs occasionnels et demandeurs d’emploi) qui s’applique notamment sur les contrats saisonniers (elle est maximale jusqu’à 1,2 Smic et dégressive jusqu’à 1,6 Smic). La FNSEA demande dans la synthèse de ses revendications que ce mécanisme s’applique à tous les contrats agricoles.

Contractualiser davantage

Sur le revenu encore, il a rappelé la nécessité de faire respecter la sanctuarisation du prix de la matière première agricole. « On va vérifier qu’Egalim est opérant », a-t-il répété. À plusieurs reprises ces derniers jours, Marc Fesneau et le Premier ministre, ont insisté sur le renforcement des contrôles.

« Et il y a un appel à la responsabilité a-t-il poursuivi, quand vous mettez 20 € des 1 000 litres [de lait], c’est 0,02 centime d’euros sur la brique de lait, donc il y a quelque chose dans cette bataille mortifère que se mène la grande distribution qui est toxique à la sécurité alimentaire. C’est un sujet de responsabilité pour eux. »

Marc Fesneau a aussi reconnu qu’il reste des points à « améliorer sur Egalim ». Il a soulevé que certaines filières ne sont pas dans Egalim, comme la filière des fruits et légumes ou la viticulture, et que la contractualisation n’a pas assez progressé sur la filière bovine.

« On n’a que 25 % à date de la filière qui est sous contrats. […] La contractualisation, c’est un moyen de forcer à prendre en compte la question du prix de la matière première agricole pour construire le prix final, il faut qu’on travaille là-dessus et qu’on y enjoigne aussi les opérateurs de la transformation et de la distribution », estime-t-il.

Des mesures fiscales pour favoriser les transmissions

Marc Fesneau a également évoqué à nouveau la mise en œuvre de mesures fiscales pour favoriser la transmission. « On est en train de travailler à des mesures, avec les jeunes agriculteurs, de nature fiscale » pour la transmission, « dès lors qu’on transmet à un jeune, pas à l’agrandissement », insiste-t-il.

Le ministre a rappelé que deux mesures ont déjà été « posées sur la table » : le fonds « entrepreneur du vivant » de 400 millions d’euros, pour aider au portage du foncier, et une aide de l’État sur les garanties bancaires pour des prêts à hauteur de 2 milliards d’euros.

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