Loi agriculture et alimentation Le Modef interpelle les députés
Dans une lettre ouverte du 19 juin à tous les députés, le Modef leur demande de corriger certains errements de la loi portant sur l’agriculture et l’alimentation.
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« La loi agriculture et alimentation n’a pas permis de réguler les négociations des prix car ils ont augmenté pour les consommateurs de 4 % depuis le 1er février 2019 alors que le prix d’achat des produits a diminué de 0,4 % », a écrit Pierre Thomas, président du syndicat.
Le compte n’y est pas pour le Modef qui appelle, « dans l’intérêt des exploitants familiaux », un renforcement des règles encadrant les pratiques de la grande distribution. Jugeant insuffisantes les ordonnances qui ont accompagné cette loi, le syndicat « demande des mesures législatives à l’échelle nationale et européenne en exemption des règles de la libre concurrence européenne, pour fixer des prix planchers rémunérateurs garantis par l’État pour les produits agricoles en fonction de l’évolution des coûts de production ».
« Reprendre en main l’outil coopératif »
Pierre Thomas s’interroge également sur l’ordonnance prise en application de la loi portant sur l’agriculture et l’alimentation modifiant le cadre réglementaire des coopératives agricoles. Le Modef craint que les coopératives deviennent des sociétés commerciales. Une crainte qui trouve un écho dans celles exprimées par Coop de France en avril dernier.
Le syndicat revendique dans sa lettre des « coopératives à taille humaine » ainsi qu’un « renforcement du poids des associés coopérateurs ». « La coopération doit affirmer un des objectifs essentiels : le maintien de l’activité de production sur l’ensemble du territoire », conclut Pierre Thomas.
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