Les ventes de céréales et de bovins en hausse améliorent la balance commerciale

Déficitaire de 432 millions d’euros en mai 2025, puis de 90 millions d’euros en juin 2025, le solde français des échanges agroalimentaires s’améliore à nouveau en juillet 2025, retrouvant un bilan positif de 137 millions d’euros, selon une note d’Infos Rapides d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, paru le 11 septembre 2025.

Le solde est toutefois inférieur de 448 millions d’euros à celui observé en juillet 2024. « La nouvelle hausse en valeur des importations portée par le chocolat et les produits transformés à base de cacao, les produits laitiers et les viandes s’ajoute à la diminution des exportations sur un an, principalement de vins et de spiritueux », indique Agreste.

Les exportations de céréales et de bovins progressent

Le solde des produits agricoles bruts redevient également excédentaire de 31 millions d’euros, principalement grâce à la hausse des exportations de céréales et de bovins et à l’amélioration des échanges commerciaux avec l’Union européenne. Le solde des produits agricoles bruts progresse ainsi de 89 millions d’euros sur un an.

Les exportations de céréales en premier lieu ont augmenté de 29 % en valeur sur un an du fait d’une hausse des volumes vendus de 0,7 million de tonnes sur un an. « Il s’agit principalement d’orge à destination de la Chine et de maïs à destination du nord de l’Union européenne et de l’Espagne », rapporte Agreste.

Les ventes d’animaux vivants contribuent aussi à l’amélioration du solde des produits agricoles bruts. Ils augmentent de 56 millions d’euros, soit 25 %, sur un an. Ce sont surtout les ventes de bovins à destination de l’Italie et de l’Espagne qui progressent, en lien avec une hausse des prix.

Les importations de produits agricoles bruts augmentent de 78 millions d’euros à 1,4 milliard d’euros en juillet 2025. « De nouveau, cette évolution résulte principalement de la très vive hausse en valeur (+86 %) des achats de grains de café et de fèves de cacao dans un contexte d’envolée de leurs prix. »

Dégradation des échanges avec les pays tiers

La dégradation des échanges avec les pays tiers pèse sur le solde commercial des produits bruts comme des produits transformés. « Au total, en juillet 2025, le déficit commercial des produits bruts avec les pays tiers se creuse de 61 millions d’euros à –425 millions d’euros et l’excédent des échanges de produits transformés avec ces pays recule de 317 millions d’euros à 954 millions d’euros », précise Agreste.

Avec l’Union européenne, le solde commercial agroalimentaire est déficitaire de 392 millions d’euros en juillet 2025. Il se creuse sur un an, du fait d’une hausse des importations de 276 millions d’euros qui n’est pas compensée par la hausse des exportations de 206 millions d’euros. L’augmentation des importations est surtout liée aux produits transformés que ce sont le chocolat et les produits issus de la transformation du cacao, le café, les produits laitiers et les viandes. Les exportations sont quant à elles tirées par les céréales et les bovins. « Les exportations de produits transformés progressent également mais dans une moindre mesure », souligne Agreste.