Les céréales contribuent à la hausse des prix agricoles en février

En février 2025, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles (1) sont quasiment stables sur un mois (+0,1 %), mais se redressent toutefois de 4,0 % par rapport à l’année précédente. « Après +2,1 % en janvier et +1,9 % en décembre 2024, leur hausse s’accélère. Ils sont à des niveaux supérieurs à leur moyenne des cinq dernières années (+10,8 %) » observe Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note de conjoncture publiée le 28 mars 2025.

Dans le même temps, les prix à la consommation sont quasi stables sur un mois, et en légère hausse sur un an (+0,4 %).

Des prix des céréales très dynamiques

« Après un point bas atteint en février et mars 2024, les prix des céréales accélèrent leur reprise sur un an en février 2025 », indique Agreste. Ils augmentent ainsi de 13,9 %, après +4,7 % en janvier. Les prix à la production du blé tendre s’avèrent particulièrement dynamiques (+16,0 %), comme ceux du maïs (+23,0 %), encouragés par les incertitudes sur les récoltes en Russie et en Amérique du Sud. En orge, le prix rebondit sur un an (+4,2 % après — 3,6 % en janvier).

Pour les oléagineux aussi, les prix poursuivent leur hausse, à +27,3 % sur un an, tirés par la flambée des prix du tournesol et du colza qui progressent respectivement de +36,5 % et +27,0 % sur un an.

Légère hausse des prix des fruits frais, variations contrastées en légumes

Toujours en hausse, les prix à la production des fruits frais se renforcent de +2,2 % sur un an en février 2025. « La baisse des prix des fraises et des pommes est plus que compensée par la hausse plus marquée de ceux des noix et des kiwis », commente Agreste.

En revanche, les prix des légumes frais tendent à se stabiliser (–0,4 % sur un an), avec des différences notables entre légumes. Ainsi, la forte croissance des prix des échalotes (+72,8 %) et des choux-fleurs (+34,1 %) permet d’atténuer les baisses des prix des endives (–20,3 %), oignons de couleurs (–23,7 %) ou encore des carottes (–22,7 %).

Les prix à la production du bétail progressent

En productions animales, les prix à la production restent orientés à la hausse sur un an : +6,4 %, après +6,0 % en janvier. Une tendance qui concerne presque toutes les espèces d’animaux, dont les ovins (+15,6 % sur un an), les gros bovins (+11,7 %) et les veaux (+8,2 %).

En volailles et lapins, le recul des prix se poursuit à un rythme moins soutenu en février 2025 indique Agreste (–1,6 %, après –5,3 %). A contrario, elle s’accentue en porcins (–7,3 % sur un an).

Les prix à la production du lait de vache restent « en hausse marquée sur un an (+6,7 %) ». Quant aux prix de production des œufs, ils rebondissent, gagnant +6,8 % sur un an après une baisse de 3,6 % au mois de janvier.

Léger rebond des prix à la consommation

Enfin, les prix à la consommation des viandes s’affichent à nouveau en retrait en février 2025 (–0,4 % sur un an), tirés par la baisse des prix des volailles. À l’inverse, les prix des huiles et graisses poursuivent leur croissance sur un an (+2,6 %).

Au global, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées sont en hausse modérée sur un an (+0,4 %), mais demeurent relativement stables par rapport au mois précédent (–0,1 %).