Conjoncture Les prix à la production des produits agricoles se replient
En mars 2023, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles s’orientent à la baisse, tirés par ceux des céréales et oléoprotéagineux. Ils restent toutefois élevés par rapport à la moyenne de 2018-2022.
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Les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles reculent de 1,9 % sur un mois en mars 2023, après +1,1 % en février. C’est ce qu’observe Agreste, le service de la statistique du ministère dans une note de conjoncture du 28 avril 2023. Les prix à la production diminuent également en glissement annuel (–1,4 %) tout en restant supérieurs de 22,9 % à la moyenne de 2018-2022. Une première depuis décembre 2020.
Dans le même temps, les prix à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées bondissent de 16,9 % sur un an. « C’est la plus forte hausse depuis le début du conflit en Ukraine », rapporte Agreste. Proche de 30 %, les hausses les plus marquées concernent les légumes frais et les huiles et graisses.
Net recul des prix des céréales
Conséquence d’une offre abondante, de bonnes conditions climatiques mondiales et de la prolongation de l’accord sur les exportations en mer Noire à la mi-mars, les prix des céréales et des oléoprotéagineux se replient de 7,6 % entre février et mars 2023.
« Ils diminuent aussi sur un an (–27,9 %), par rapport à des prix en mars 2022 qui avaient fortement accéléré du fait du conflit en Ukraine », explique le ministère. Néanmoins, les prix restent supérieurs de 21,3 % à la moyenne des cours des cinq dernières années. Les fortes disponibilités mondiales et les perspectives de hausse des surfaces de colza en France pèsent sur les prix des oléagineux qui baissent sur un an.
À l’inverse, les cours de l’ensemble des fruits progressent de 4,5 % en glissement annuel. L’augmentation des prix des pommes, sous l’effet des coûts de production et de stockage, fait plus que compenser le recul des prix des poires, kiwis et noix.
Les prix des légumes frais restent élevés, augmentant de 33,9 % entre mars 2022 et mars 2023. Ils s’approchent ainsi du pic de 2020, atteint pendant le premier confinement, « du fait d’une offre limitée par les vagues de froid et des tensions sur les coûts de production ».
Les prix des produits animaux en hausse
Toujours en mars 2023, les prix des animaux et des produits carnés s’envolent, dans un contexte d’offre réduite en France et dans l’Union européenne et de proximité des fêtes de Pâques et du Ramadan pour les ovins.
Dans le détail, ils progressent de 55,6 % pour les porcs, 21,5 % pour les volailles et lapins, 12,6 % pour les gros bovins, 12,1 % pour les veaux et 6,5 % pour les ovins. Les disponibilités laitières restant limitées en France, les prix du lait de vache augmentent de 16 % en glissement annuel. Toutefois, cette hausse est ralentie en raison du tassement des prix mondiaux.
Enfin, « les prix des œufs continuent de s’apprécier face à une offre restreinte par les différents épisodes d’influenza aviaire subis par la filière », indique Agreste. Ils grimpent de 53,6 % sur un an.
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