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Les abattages de poulets et de canards gras s’envolent en juillet

Après deux années marquées par la grippe aviaire, la filière des canards gras se redresse avec une envolée des abattages de 55,1 % entre juillet 2023 et juillet 2024.

En juillet 2024, les abattages de volailles progressent de 8,5 % sur un an, portés par la filière du poulet et par la reprise de la filière du canard gras depuis deux ans.

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Avec un total de 75,3 millions de volailles de chair abattues (têtes), l’activité dans les abattoirs progresse de 8,5 % entre juillet 2023 et juillet 2024. C’est le constat que dresse Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides diffusée le 4 septembre 2024. L’activité est tirée notamment par les filières dynamiques des canards gras et poulets.

Doublement des abattages de canards gras

Après les crises successives d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de 2022 et 2023, marquées par le dépeuplement des zones d’élevage, la filière des canards gras se redresse avec une hausse des abattages de 55,1 % sur un an et de 31,9 % par rapport à la période de 2019-2023.

Les abattages de poulets ne sont pas en reste puisqu’ils augmentent de 7,8 % en glissement annuel et de 7,1 % par rapport à la moyenne quinquennale. Quant aux abattages de dindes et de pintades, ils restent en deçà des niveaux moyens de 2019-2023.

Dans le même temps, le prix à la production des volailles poursuit sa baisse, avec –11,5 % entre juillet 2023 et juillet 2024. Il retrouve ainsi le niveau moyen des quatre dernières années (–0,2 %). Le prix de l’aliment pour volailles chute, lui, de 9,7 % sur un an tout en restant supérieur de 3,4 % au prix moyen de 2020-2023.

La consommation de volaille décolle

En juin 2024, les mises en place de poussins de chair chutent sur un an, de –10,8 % pour les poulets à  26,1 % pour les pintades. À l’inverse, les mises en place de canetons se redressent de 7,1 %, portées par la reprise de la filière du foie gras.

Sur la période, « la consommation de viandes de volaille augmente de 9,7 % sur un an, portée par une offre plus importante (hausse de 10,7 % pour les volumes d’abattages) », indique Agreste. La consommation de viande de poulet progresse, de son côté, de 7,9 % entre juin 2023 et juin 2024 et celle de viande de canard bondit de 49,1 %, malgré des volumes plus limités.

Enfin, les échanges de viandes de volaille se replient légèrement sur un an. Les exportations baissent de 1,8 % tandis que les importations se rétractent de 2,3 %, « même si ces dernières restent toujours soutenues (+11,5 % par rapport à la moyenne sur cinq ans) ».

Résultat, le déficit extérieur de viandes de volaille se réduit en juin 2024, s’établissant à –40,2 milliers de tonnes-équivalent carcasse (tec), contre –41,3 milliers de tec en 2023.

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