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La décapitalisation du cheptel bovin a ralenti en 2023

Les vaches accusent les baisses de production les plus significatives sur l'année 2023, selon Agreste.

En 2023, les abattages demeurent en baisse pour la quasi-totalité des catégories de bovins. La décapitalisation du cheptel bovin français a cependant légèrement ralenti.

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En 2023, la production bovine a de nouveau reculé, alors que la décapitalisation du cheptel se poursuit, résume Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note de synthèse publiée en juillet 2024.

La diminution du cheptel bovin ralentit toutefois son rythme, par rapport aux années précédentes. En glissement annuel, entre 2022 et 2023 le cheptel a ainsi reculé de –1,1 % contre –2 % en 2022 et –2,7 % en 2021. En chiffres, le cheptel français a perdu 2,6 millions de têtes entre 2016 et 2023, soit une réduction de 13,2 % des effectifs. Le phénomène de décapitalisation, qui s’est fortement accélérée à partir 2016, « s’explique par de multiples facteurs économiques et démographiques », selon le service du ministère.

Ainsi, le cheptel perd 116 100 vaches (–1,7 %) en 2023, un repli davantage marqué pour les vaches laitières (–2 %) que les vaches allaitantes (–1,3 %). « La diminution des effectifs de vaches et de génisses de renouvellement se traduit par un nouveau recul des naissances en 2023 (–4,6 %) plus marqué qu’en 2022 (–2,3 %) ». La diminution du nombre de naissances est plus forte pour le cheptel allaitant que le cheptel laitier, et impacte la production à moyen et long terme.

La production se replie

Malgré un ralentissement de la décapitalisation, la production de bovins finis accentue son repli en 2023. À 4,04 millions de têtes, elle recule en effet de 5,3 % sur un an après une baisse de 4,3 % en 2022 et de 0,6 % en 2021.

Les baisses de production les plus significatives concernent les vaches (–7,4 %), et les veaux de boucherie (–6,7 %). Le recul de production de gros bovins mâles est plus modéré (–1,7 % sur un an), détaille Agreste. À noter que la production de bovins en tonnes-équivalent carcasse (tec) diminue à un rythme légèrement moins soutenu (–4,4 % sur un an), du fait d’une augmentation des poids moyens des gros bovins.

Les abattages de vaches en perte de vitesse

La réduction des abattages de vaches en 2023 est significative, avec –7,3 % par rapport à 2022, soit 114 700 têtes de moins, conséquence directe de la baisse des effectifs de vaches et de génisses de renouvellement. Le repli est un peu plus marqué chez les vaches allaitantes (–7,7 %) que les vaches laitières (–6,9 %).

Selon Agreste, les conditions météo favorables à la pousse d’herbe, la légère baisse des coûts de production, ainsi que la hausse du prix du lait et les cours soutenus sont autant de facteurs qui ont incité les éleveurs à conserver leurs vaches plus longtemps.

Si les abattages de vaches laitières et allaitantes sont en perte de vitesse, ceux des taurillons sont quasiment stables en 2023. (©  Agreste)

En ce qui concerne les autres catégories, les abattages bovins mâles de plus de huit mois baissent de 1,5 % en 2023, moins fortement que l’année précédente, tandis que ceux de taurillons sont quasiment stables (–0,4 %). Par ailleurs, les mises en place se redressent sur un an dans les ateliers d’engraissement en France (+1,8 % pour les mâles de 8 à 11 mois de races allaitantes ; +2,4 % pour ceux de 12 à 23 mois).

Pour les veaux de boucherie, le recul des abattages se poursuit (–6,3 % sur un an). Le poids moyen de ces animaux est légèrement inférieur, note Agreste (–0,4 %).

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