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Mauvaise passe pour les éleveurs de porcs

Le demande n'est pas suffisante pour soutenir les cours du porc.

Malgré la faiblesse de l’offre, la demande atone ne permet pas de tenir les prix au Marché du porc breton, ou sur les autres places de cotations européennes.

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La fin de l’été rime avec la reprise de l’offre de porcs, mais cette dernière reste à un niveau historiquement faible. En France, dans la zone Uniporc Ouest, qui couvre environ 90 % des abattages du pays, le nombre de porcs abattus est en baisse de 4,9 % en cumul de janvier à la fin de septembre 2023, par rapport à la même période en 2022. C’est « 17 955 porcs en moyenne de moins abattus chaque semaine », calcule le Marché du porc breton (MPB).

Partout en Europe

À l’échelle européenne, la même tendance est observée. D’après Eurostat, sur le premier semestre de 2023, les abattages dans l’Union européenne à 27 se replient de 8,9 % en volume sur un an. « Malgré une forte diminution des abattages et des cheptels dans toute l’Europe, les prix des porcs poursuivent leur baisse », observe l’Institut du porc (Ifip). L’explication ? « La faiblesse de la demande ne permet pas de stabiliser les cours. »

Peu de demande des pays tiers

De fait, les exportations européennes vers les pays tiers font grise mine. Elles chutent de 17,5 % en volume sur le premier semestre de 2023. Presque toutes les destinations sont concernées par ce reflux, y compris la Chine (–9,7 %). En proie à un marché intérieur tendu (lire l’encadré), l’empire du Milieu reste néanmoins le premier débouché des opérateurs européens, à raison de 609 000 tonnes de produits porcins exportés au premier semestre.

Les difficultés commerciales vers les pays tiers sont le fruit de « prix trop élevés en Europe par rapport aux autres marchés exportateurs », analyse l’Ifip. Résultat, le marché communautaire s’encombre. En France, après avoir culminé à 2,353 €/kg en juillet dernier, le prix de base du porc est repassé sous la barre des 2 € au début d'octobre.

« Le marché français est confronté aux mêmes problèmes que ceux rencontrés ailleurs en Europe, constate le MPB. Le secteur de la viande rapporte les difficultés face à des coûts de production élevés, la pression de la grande distribution, la présence croissante de viandes concurrentes, une consommation insuffisante. »

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