La collecte de lait de vache toujours en hausse en octobre en France

En octobre 2025, la collecte française de lait de vache reste orientée à la hausse. Elle dépasse de 5,9 % son niveau d’octobre 2024, d’après la note d’infos rapides de décembre d’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture. Il s’agit du troisième mois consécutif de forte progression. En cumul depuis janvier, la collecte française se hisse ainsi de 1 % au-dessus de celle de l’an dernier.

Le lait bio représente 4,8 % de la collecte totale, tandis que les laits AOP et IGP atteignent 16,4 %.

Du côté des petits ruminants, la collecte de lait de chèvre confirme son redressement avec une hausse de 5,1 % par rapport à octobre 2024, même si elle reste en léger retrait sur l’ensemble de l’année (–1,2 %). La collecte de lait de brebis progresse également nettement, affichant + 8,7 % par rapport à octobre 2024, ce qui lui permet d’afficher une légère hausse sur l’année 2025.

À l’échelle européenne, la collecte suit le même rythme : en septembre 2025, elle progressait de 4,2 % sur un an, portée notamment par les Pays-Bas, l’Allemagne, la France et la Pologne, tandis que seule l’Espagne enregistrait un léger recul.

Les prix du lait poursuivent leur hausse

À 512 €/1 000 litres en octobre, le prix du lait de vache conventionnel à teneurs réelles maintient sa progression. Il gagne 5,4 % sur un an, soit 26 €/1 000 litres. Depuis le début de l’année, la hausse atteint 7 %.

Le lait bio continue lui aussi d’augmenter, atteignant 583 €/1 000 litres, son niveau le plus élevé depuis janvier. « Il dépasse désormais le lait conventionnel de 71,6 €/1 000 litres et progresse de 4,4 % sur un an », indique Agreste.

La transformation laitière évolue de manière contrastée

Le mois d’octobre enregistre des évolutions contrastées concernant la fabrication des produits laitiers par rapport à octobre 2024. Les reculs les plus marqués concernent le lait conditionné (–7,6 %), les yaourts et desserts lactés (–2,4 %) ainsi que les crèmes conditionnées (–2,1 %).

À l’inverse, la plupart des variétés de fromages progressent (+ 1,3 %), portées notamment par les fromages frais (+ 4,4 %) et les pâtes filées (+ 6,6 %). Les fromages à pâte molle (–4,9 %) et à pâte persillée (–4,1 %) reculent toutefois sur un an.

Du côté des produits industriels, les fabrications enregistrent une nette accélération : la poudre de babeurre bondit de 16 %, tandis que les activités de séchage de poudre de lait (+ 14,9 %) poursuivent leur forte progression.