Conjoncture Les ventes d'engrais ont reculé de 5 %
Les livraisons d'engrais minéraux et organo-minéraux ont chuté de 7 % en 2021-2022 par rapport à 2020-2021, tandis que celles d'amendements minéraux ont progressé de 1,8 %.
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Sur 2021-2022, les livraisons d’engrais ont atteint 10,8 millions de tonnes, soit une baisse de 5 % comparativement à 2020-2021. Tel est le constat posé ce 8 novembre 2022 par l'Unifa (Union des industries de la fertilisation), lors d'une conférence de presse. Concernant les engrais minéraux et organo-minéraux, l'industrie a livré 8,140 millions de tonnes, soit 7% de moins qu'en 2020-2021. En revanche, les amendements minéraux basiques ont vu leurs livraisons s'accroître de 1,8 % avec 2,641 millions de tonnes.
Ainsi, l'azote, le phosphore et le potassium ont accusé respectivement une baisse de 7,7 %, 23,2 % et 23,7 % par rapport à la campagne précédente. Le magnésium et le soufre sont eux des éléments qui ont évolué à la hausse avec +5 % et +7,8 %. En 30 ans, on note une diminution de 45 % de la consommation de l’ensemble des engrais minéraux.
Pas de problème d'approvisionnement
Pour la campagne commencée en avril 2022, la situation est à peu près semblable. Il y a des retards d’achats, avec une couverture de 20 % par rapport à une campagne classique en septembre. "Mais alors que l’an dernier, nous étions face à une montée du prix des matières premières, là, pèse un fort risque sur l’industrie, juge l’Unifa. Et d'ajouter qu’il n’y a "absolument pas de problème d’approvisionnement" et que les usines sont tout à fait opérationnelles.
Des industriels tournés vers l'avenir
"Nos entreprises sont pleinement engagées aux côtés des agriculteurs [...] au travers de sujets majeurs : passer de "plus d’engrais" à "mieux d’engrais” afin d’assurer un avenir durable aux exploitations et de soutenir notre souveraineté alimentaire ; améliorer la santé des sols ; réduire les émissions ; renforcer la pérennité économique des exploitations, donc leur viabilité sur le moyen et long terme", a fait part le 8 novembre 2022 au cours d'une conférence de presse, Delphine Guey, présidente de l’Unifa.
Ainsi, l’empreinte carbone des produits fabriqués en Europe est déjà la plus faible au monde. L’industrie concentre aussi ses efforts pour trouver des alternatives à l’emploi du gaz naturel.
"Nous sommes dans une période de forte pression liée à la crise énergétique qui pousse à ouvrir des perspectives sur l’indépendance vis-à-vis de l’énergie fossile, a confié Florence Nys, sa déléguée générale. Il faut donc que les pouvoirs publics prennent conscience des risques et nous soutiennent."
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