La balance commerciale s’améliore pour la pomme de terre
La balance commerciale des pommes de terre transformées reste négative en 2024-2025, mais est positive pour les produits surgelés. Avec davantage de frites produites sur ce segment, les exportations françaises de pomme de terre sont en hausse.
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En 2024-2025, la production française de pommes de terre se partage entre le marché de l’industrie vers l’export (28 %), l’industrie pour la France (23 %), le frais à l’export (20 %), le marché du frais pour la France (13 %) et enfin la fécule (6 %).
En termes de bilan économique pour la transformation, les volumes livrés aux usines françaises ont été en hausse de 19 % en 2024-2025, pour atteindre 1,92 million de tonnes (Mt), contre 1,615 Mt la campagne précédente. « Nous ne pouvons que nous réjouir de l’arrivée de Clarebout Potatoes (maintenant Simplot) sur le territoire français. Cela explique en partie la hausse de volume qui est aussi couplée par des hausses par les acteurs historiques », a fait savoir Bertrand Ouillon, délégué général du GIPT (Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre) lors de son assemblée générale vendredi 12 décembre 2025.
Davantage de frites surgelées
Aujourd’hui, les volumes transformés en frite surgelée représentent 71 % des tonnages transformés. Viennent ensuite les chips (12 %) et la purée (12 %). L’exportation des produits transformés à base de pommes de terre a fortement augmenté, passant de 530 000 t en 2023-2024 à 745 000 t -principalement sous forme de pommes de terre surgelées- au cours de la dernière campagne, soit une hausse de 40,7 %.
Pour les pommes de terre transformées, « la balance commerciale reste déficitaire, mais on note une amélioration avec une balance commerciale positive pour les produits surgelés. Elle reste toutefois négative pour les produits déshydratés et les chips », ajoute le délégué général. Le déficit se réduit avec la hausse des exportations : + 44 % en volumes sur un an, à 101 000 tonnes, et + 48 % en valeur (244 000 millions d’euros).
L’Europe reste le premier marché
L’Europe reste le premier marché des produits surgelés français, avec 190 856 tonnes, principalement vers la Belgique. L’Espagne, l’Italie et le Portugal sont de très bons clients. Pologne, Grèce et Allemagne viennent juste derrière. Quant au Royaume-Uni, il devient un bon acheteur (+ 30 000 t). Entre 2022 et 2025, il y a ainsi eu une hausse de 190 856 t (+ 77,2 %).
Toutefois, les variations les plus importantes concernent les autres continents. L’Asie progresse fortement (+ 108,1 %), portée par le Moyen-Orient (Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis, Jordanie, Oman, Qatar) et l’Asie du Sud-Est (Japon, Vietnam). L’Amérique du Sud affiche des croissances spectaculaires (+ 219,4 %) signe d’une forte expansion vers la Colombie, le Chili, le Brésil, la République dominicaine, le Pérou, l’Équateur, le Costa Rica, etc. Si l’Afrique (Afrique du Sud, Maroc) progresse de + 305 %, elle ne représente encore que de faibles volumes.
Balance commerciale globale bénéficiaire
La France importe près de 900 millions d’euros (M€) de pommes de terre transformées surgelées. À l’export, la pomme de terre fraîche — qu’elle soit à destination du frais ou de l’industrie — reste le premier vecteur de valeur avec un peu plus 1,1 milliard d’euros en 2024-2025. Suivent ensuite les surgelées avec près de 900 millions d’euros (M€).
Tous produits pommes de terre confondus (frais + transformés), avec des exports d’une valeur de plus de 2 milliards d’euros, la balance commerciale globale est donc bénéficiaire avec 723 M€. « Cela se rapproche du bilan commercial de la France sur l’ensemble de l’agroalimentaire, donc la filière pomme de terre est loin d’être ridicule », appuie Bertrand Ouillon.
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