Orge d’hiver : les rendements au rendez-vous, la qualité un peu moins

En ce début de semaine caniculaire, les moissons d’orge d’hiver étaient terminées, ou en passe de l’être, sur toute la moitié sud de la France. Si certaines zones ont parfois souffert de problèmes climatiques au cours du cycle (excès d’eau ou sécheresse), dans l’ensemble, les rendements sont plutôt bons à très bons et souvent supérieurs aux moyennes quinquennales.

Les rendements oscillent ainsi entre 50 et 55 q/ha dans les régions les plus méridionales et atteignent 70 à 75 q/ha en remontant vers le nord du Rhône-Alpes, le Poitou-Charentes, les Pays de la Loire, la Bourgogne ou le Centre. Dans les départements les plus septentrionaux, ils sont pour le moment davantage autour de 80 à 90 q/ha.

De bons PS

Les poids spécifiques (PS) des orges d’hiver, sont très satisfaisants : 64 à 68 kg/hl. Et concernant les variétés brassicoles, le calibrage demeure excellent (supérieur à 90 %). En revanche, le taux de protéines est moyen à faible (de 9,5 à 10,5 %) selon les zones. Si l’asphyxie racinaire due à l’excès de précipitations a empêché l’azote de bien se fixer dans certaines zones, comme en Aquitaine, c’est principalement un phénomène de dilution qui expliquerait ces résultats.

Quant aux orges de printemps semées à l’automne, elles s’en sortent dans l’ensemble bien en quantité et qualité, excepté là encore pour le taux de protéines, qui est faible. Les premiers échos pour les autres orges de printemps montrent souvent des rendements en baisse, compte tenu d’un temps sec au cours du printemps.

La météo chaude et sèche a par ailleurs permis de débuter les chantiers de colza (voir l'encadré) et de blés notamment dans le sud du territoire. Pour le moment, les rendements des blés tendres ou durs sont corrects à bons. Les PS sont excellents puisqu’ils varient de 77 à 82 kg/hl. Toujours pour les mêmes raisons, la protéine, elle, manque un peu. À ce titre, des déclassements de blé de force dans la Région Rhône-Alpes sont notés.