Blé : le manque d'eau menace la récolte en Algérie et au Maroc
Les conditions hydriques à l’ouest du Maghreb sont préoccupantes et pénalisent un peu plus les perspectives de la prochaine récolte de blé tendre.
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Le rapport mensuel Mars de la Commission européenne publié en février dresse un bilan inquiétant sur le plan météorologique. « Un sévère déficit hydrique touche l'Afrique du Nord depuis novembre 2024, avec un gradient croissant vers l'ouest, de la Tunisie au Maroc », observent les analystes. Sur cette zone, deux pays sont particulièrement impactés, l’Algérie et le Maroc.
« Un grave déficit hydrique au Maroc »
« Il s'agit de la sixième campagne agricole d'hiver consécutive avec un grave déficit hydrique au Maroc », précise le document de la Commission européenne. Les rendements céréaliers au niveau national sont « bien en dessous la moyenne » pour le Maroc quand pour l’Algérie, les analystes estiment que le pays a un « besoin urgent de pluie pour éviter un échec des récoltes », notamment dans le Nord-Ouest.
En chiffres, la production de blé reculerait de 12% en Algérie par rapport à la moyenne quinquennale, à 2 millions de tonnes. C’est plus sévère chez le voisin marocain avec une chute de 33% par rapport à la moyenne quinquennale, à 2,8 millions de tonnes contre plus de 4,1 millions en 2024. Toujours au Maroc, la production d’orge atteindrait péniblement les 568 000 tonnes, 55% en dessous de sa moyenne quinquennale.
L’Algérie a fermé ses portes au blé français (15/01/2025)
Dans un contexte géopolitique difficile, ces nouvelles n’auront certainement pas le même impact pour les exportateurs, notamment la France. Si la destination algérienne s’efface pour les céréales françaises, la situation est différente pour le Maroc qui reste une des principales destinations pour les négociants hexagonaux.
C’est dans ce contexte que le Royaume marocain était invité d’honneur de la France pour le Salon international de l’agriculture cette année. Son ministre de l’Agriculture a rencontré son homologue française, Annie Genevard, pour échanger sur l’exportation de produits agricoles comme le blé ou les produits laitiers vers le Maroc, mais aussi sur les importations de fruits et légumes en France.
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